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vendredi 30 janvier 2009

Le responsable de la commission nationale des marchés publics enlevé et séquestré

La famille de Joseph François Robert Marcello, qui croit que son enlèvement est lié à sa haute fonction, lance un cri d’alarme
jeudi 29 janvier 2009,
Radio Kiskeya
Joseph François Robert Marcello, coordonnateur de la commission nationale des marchés publics (CNMP), enlevé le 12 janvier dernier à Port-au-Prince, n’a toujours pas été libéré, a annoncé jeudi sa famille plongée dans une angoisse indescriptible.
Dans une note parvenue à la rédaction de Radio Kiskeya, la fille de l’otage, Rose Marcello, qui vit aux Etats-Unis, a déploré « l’indifférence de la police et du gouvernement depuis le début de cette affaire ». Elle a aussi fait savoir que sa famille est convaincue que le rapt de M. Marcello est lié à sa fonction de principal responsable de la CNMP. Bien avant de tomber dans l’escarcelle des kidnappeurs, le haut fonctionnaire, âgé de 70 ans environ, aurait informé des membres de l’Exécutif de menaces téléphoniques dont il faisait l’objet depuis un certain temps.
Mme Marcello ajoute qu’il n’existe pour l’heure aucune preuve de vie de son père kidnappé par des inconnus armés alors qu’il pratiquait la marche non loin de sa résidence à Delmas (banlieue est de la capitale). L’homme, qui souffre de graves problèmes cardiaques et d’hypertension, n’a pu prendre ses médicaments depuis environ deux semaines.
Trois jours après l’enlèvement, le 15 janvier, des négociations avaient été engagées avec les ravisseurs qui avaient reçu des proches de François Robert Marcello des médicaments et une somme de 2.000 dollars. Mais, depuis, tous les contacts ont été interrompus malgré la prédisposition de la famille Marcello à verser une rançon.
Dans sa note, Rose Marcello prie tous ceux qui en ont les moyens de bien vouloir se joindre aux efforts visant à faire libérer l’otage.
Fonctionnaire à la retraite de la Banque nationale de crédit (BNC), Joseph François Robert Marcello est à la tête de la commission nationale des marchés publics, une instance appelée à jouer un rôle-clé dans la lutte contre la corruption en instaurant des procédures transparentes pour la réalisation des passations de marchés.
Le cas de M. Marcello n’est pas sans rappeler celui de Me Louis Eric Dubosse, 65 ans. Quatre jours après son enlèvement, son corps charcuté avait été retrouvé sur un tas de détritus.
Cette brutale exécution du pharmacien, avocat et professeur d’université a provoqué l’indignation dans différents milieux qui croyaient à tort à la fin du kidnapping, un fléau à l’origine de pertes incroyablement élevées, à différents points de vue, ces dernières années en Haïti. spp/Radio Kiskeya

http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5636

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