L’ex-directeur départemental du Nord-Ouest lors du scandale des narcodollars est activement recherché dans le cadre de l’enquête sur cette affaire toujours pas tirée au clair ; le parquet de Port-au-Prince confirme l’empoisonnement du commissaire Jean Raymond Philippe et ouvre une enquête contre X
vendredi 30 janvier 2009,
« Bernard Mary Dadaille est en cavale et fait l’objet d’un avis de recherche », a déclaré vendredi le porte-parole a.i de la Police Nationale, Gary Desrosier, estimant que l’ancien directeur départemental du Nord-Ouest de la PNH était en cavale depuis plusieurs jours.
S’exprimant lors de son point de presse hebdomadaire, le porte-parole a précisé que le nouveau commissaire du gouvernement à Port-de-Paix (Nord-Ouest), Frédéric Bénêche, a autorisé la police, par le biais d’une délégation de pouvoir, à procéder à l’arrestation de M. Dadaille transféré à Port-au-Prince le 5 janvier dernier.
Le commissaire divisionnaire était le numéro un de la police du Nord-Ouest lorsque s’était produit le scandale des narcodollars, dans la localité de Lavaud, près de Port-de-Paix, le 12 novembre 2008.
Gary Desrosier a aussi confirmé que des agents du Bureau de lutte contre le trafic des stupéfiants (BLTS) ont perquisitionné mercredi la résidence de Bernard Mary Dadaille à Caradeux (banlieue nord de Port-au-Prince). Mais, l’officier de police n’a pas été retrouvé. Aucune précision n’a été apportée sur la saisie éventuelle de documents au cours de cette opération.
Le porte-parole de la PNH soutient que l’autorisation délivrée par le commissaire Bénêche confère à la police le pouvoir d’arrêter et de déférer en justice n’importe quelle personne soupçonnée d’implication dans l’affaire de Port-de-Paix.
Agé de 47 ans, Bernard Mary Dadaille a passé seulement quelques jours à se rendre à la direction générale de la PNH où il est désormais affecté. Peu après son transfert, son adjoint Jean Raymond Philippe est décédé dans des conditions mystérieuses.
Le chef du parquet de Port-au-Prince, Me Joseph Manès Louis, a indiqué à Radio Kiskeya que les investigations ont permis de conclure à l’empoisonnement du commissaire de police. Une enquête contre X a été ouverte en vue de retrouver le ou les auteurs du crime.
Le dossier est désormais confié au cabinet d’instruction.
Vendredi, lors d’une audition au Parlement consacrée au pillage auquel se seraient livrées des autorités judiciaires et policières ayant pris part à la perquisition du domicile de l’oncle du présumé narcotrafiquant Alain Désir, le commandant en chef de la Police Nationale, Mario Andrésol, a annoncé 26 arrestations. 19 policiers et sept membres de l’appareil judiciaire de Port-de-Paix sont sous les verrous dans le cadre de l’enquête en cours.
Le ministre de la justice, Me Jean Joseph Exumé, le secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Eucher-Luc Joseph, l’inspecteur général en chef de la PNH, Fritz Jean et le chef de la police judiciaire, Frantz Thermilus avaient également répondu aux questions des Députés. Cependant, la séance publique allait céder la place à un « huis clos » sur un scandale narco-financier décidément très embarrassant pour les uns et les autres.
Le 12 novembre à Lavaud, plusieurs millions de dollars américains auraient été emportés chez Marc Frédéric. Un montant de loin supérieur à la somme déclarée, 1,7 million de dollars. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5642
HRV commente :
La fameuse et riche perquisition en question a eu lieu le 12 novembre. Bientôt trois mois. Beaucoup de ceux qui se sont graissés drôlement les pattes ont déjà quitté le pays. République Dominicaine, USA et Canada pour la grande majorité.
Pour les fonctionnaires haut placés impliqués qui se trouvent à l’extérieur, bientôt on apprendre qu’ils étaient des citoyens canadiens ou américains. Donc ils ne pourront pas être renvoyés en Haïti pour être présentés devant les juges.
Voilà ce que je crains de l’acceptation de la double nationalité que demande les haïtiens de la diaspora.
Quand il sera question de lui refaire la face a cette Constitution écrite dans un contexte qui ne correspond plus à notre réalité de 2009 et surtout quand les « personas non gratas » n’ont plus les mêmes parures en matière de plumes ni de plumages il faudra à un moment de la durée bien établir les règles qui permettent une intégration véritable et sans faille dans la vie nationale avec une explicitation des droits et des devoirs.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 31 janvier 2009
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2 commentaires:
Je travaille en Laboratoire Medicale et si le gars qui est mort a été tué ce n'est pas par Dadaille mais les gens qui l'accompagnait, Bernard Dadaille est un gars honnête et c'est pas pathétique de voir a quel point que certaines personnes aiment jouer la carte de stupidité la question que je me poserais dans un premier temps serait: pourquoi ces gens sont lui ? Mais je parie parce que certaines personnes ont peur d'être dénoncer ces derniers et qu'ils en sait trop. alors il faut l'eliminer c'est la loi du plus fort, si je me trouvais à sa place je ferais la même chose ce pays ne vaut pas la peine qu'on meurt pour lui parce que les gens qui vivent dans ce pays ne sont que des lâchent et des ingrats.Je suis heureuse d'avoir quitter ce pays très jeune avec un président qui nous fait honte au g5 et vous les journalistes a quoi vous servez un enfants de 6 ans est capable de voir que cette histoire n'est pas claire depuis quand on arrêtait les gens sans preuve
Merci d’avoir pris le temps de nous lire et surtout de nous faire partager votre point de vue sur cette affaire. LE but de cet espace c’est justement cela. Nous ne sommes pas journalistes, nous sommes un groupe de citoyens qui observons ce qui se passe chez nous et nous émettons des opinions, nous analysons et nous invitions les autres à débattre ce que nous croyons être notre vérité. De là ou nous sommes.
C’est très bien pour vous d’avoir laissé le pays il y a longtemps. Mais il est plutôt pathétique de constater que là ou vous vous trouvez, sous des cieux plus cléments que ceux d’Haïti, il n’a pas été possible malgré les possibilités financières et « les gens mieux et meilleurs que les haïtiens » vous avez conservé ce petit « moins » natif-natal qui contribue à croupir le pays dans la crasse et dans l’ignorance. Là je parle justement l’impossibilité de discerner et de raisonner de façon bien articulée
Là ou nous sommes, avant l’affaire des narcodollars, nous n’avions jamais entendu parler ni de Guibert ni de Gauthier dont il est question maintenant. Et ce Monsieur Dadaille, et ce pauvre défunt étaient pour nous de parfaits inconnus. Nous n’allons pas les encenser aujourd’hui. Tout comme nous n’allons pas en faire des coupables.
Aujourd’hui il est question d’établir la vérité autour d’un fait qui s’est réellement produit : Pendant une perquisition, des individus se sont partagés un butin. Jusque là vous et mois sommes tous les deux d’accord. Il est question aujourd’hui d’établir la vérité. Y a-t-il de gros bonnets dans l’histoire ? C’est à a justice de l’établir…
Que l’histoire n’est pas claire ? Bien sûr que non, elle ne l’est pas. Des enquêtes sont en cours. Là je prends la défense des journalistes comme de tout individu normalement constitué. Personne n’a dit que l’histoire était claire.
Et finalement, le fait de laisser Haïti ne vous rend ni intelligent ni vous infuse la science du jugement du discernement. Haïti ne perd pas grand-chose avec le départ de certains.
Sans rancune et revenez nous voir !
Decky Lakyel
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