Les changements climatiques et la pauvreté sont en tête de liste des accélérateurs des catastrophes naturelles et de bien d'autres déboires affectant Haïti. Ce sujet brûlant, point focal pour Haïti de la Convention Cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques et du Protocole de Kyoto a fait l'objet de vives discussions, lors de la 14e session ordinaire de l'Association des Etats de la Caraïbe (AEC), tenue le 30 janvier 2009 au Karibe Convention Center.
« L'AEC participe à la recherche de solutions aux problèmes environnementaux qui nous accablent depuis un certain temps ». De la salle de conférence où il prenait part à l'ouverture de la 14e réunion de cette association, le président René Préval n'a pu trouver les mots qu'il faut pour vanter les mérites de l'AEC.
Fort des résultats obtenus lors des ateliers de travail sur les catastrophes naturelles qui ont eu lieu à Montrouis, en novembre 2007 ou de la réunion relative à l'impact du changement climatique sur les désastres tenue à Port-au-Prince, en décembre 2008, le président Préval s'est réjoui que le Conseil des Ministres de l'AEC s'apprête à prendre des décisions sur des questions importantes pour l'avenir de la région.« Pour un Etat comme le nôtre qui ambitionne d'améliorer son image et de reprendre sa place au sein de l'industrie touristique régionale, l'invention du concept de tourisme multidimensionnel et la création d'une zone de tourisme durable dans la Caraïbe sont très appréciés par le gouvernement », a-t-il lancé en mettant l'emphase sur les actions conjuguées aux efforts déployés sur le plan national et susceptibles de permettre au pays de renforcer sa capacité d'accueil, de multiplier le nombre de visiteurs et d'accroître ses réserves de change.
Le chef de l'Etat s'est dit heureux que l'AEC, dont la présidence a été assurée avec succès par Haïti qui arrive au terme de son mandat, ait pu offrir de meilleures perspectives aux pays membres. Lesquels ne demandent qu'à être entourés et compris pour exploiter leurs potentialités et pour concrétiser leurs rêves de bonheur.
La perspective de l'unité caribéenne« Cette 14e réunion de l'AEC vient couronner une année de présidence de cet organe par la République d'Haïti », a indiqué, pour sa part, le président sortant de l'Association, Alrich Nicolas qui précise que le gouvernement haïtien avait assuré avec joie cette lourde responsabilité dans le dessein d'apporter sa pierre à la construction de l'unité caribéenne. Dévoilant les perspectives du gouvernement, notamment dans le domaine des infrastructures, de la protection de l'environnement et le développement de la production agricole, le chancelier haïtien a fait ressortir l'importance de la création par le chef de l'Etat de deux commissions : l'une sur la compétitivité de l'économie haïtienne, l'autre sur les nouvelles technologiques de l'information et de la communication. Ce, en vue de doter le pays d'un programme économique à long terme.
« Le gouvernement a trouvé dans l'AEC un partenaire stratégique fiable, dans la mise en oeuvre de sa politique de modernisation économique », a fait savoir M. Nicolas qui voit, à son compte, une parfaite adéquation entre les domaines prioritaires (tourisme, catastrophes naturelles, commerce régional, transport) de l'Association et les problèmes auxquels le pays est confronté. En outre, est prise en compte la question des catastrophes naturelles qui représente un sujet de préoccupation pour tous les Etats de la région. D'autant qu'après le passage des cyclones en Haïti, des travaux relatifs à l'impact du changement climatique sur les catastrophes naturelles dans la Grande Caraïbe ont été réalisés. Travaux qui ouvrent la voie à la conception et au développement d'un plan régional pour les changements climatiques.
Plaidant pour le renforcement institutionnel de l'AEC, en vue d'une meilleure adéquation entre ses objectifs fondamentaux et le fonctionnement efficient et efficace de ses comités spéciaux, le ministre haïtien des Affaires étrangères estime que toutes les actions de l'Association sont orientées vers le soulagement des souffrances, l'élévation du niveau de bien-être des populations, la croissance économique et la dynamisation des secteurs-clés des économies de la région. Malgré le fait que l'AEC traverse actuellement une certaine crise financière à laquelle il faudra trouver une solution.
Un espace de dialogue politique
« L'expérience vécue en Haïti montre clairement qu'il y a un lien inextricable entre les changements climatiques, le phénomène de la pauvreté et du développement », a martelé le ministre de l'Environnement, Jean Marie Claude Germain, visiblement préoccupé par les répercussions de ces phénomènes encore beaucoup plus sévères pour les petits Etats insulaires en Développement (PIED), comme Haïti, confrontés déjà à un ensemble de défis structurels et économiques. Ces répercussions sont très perceptibles sur un certain nombre de secteurs : ressources en eau, zones côtières, dégradations des terres, agriculture, risques et désastres naturels.
Franc parler : il s'agit d'une situation qui augmente la vulnérabilité de nos Etats et compromet considérablement les chances de réduction de la pauvreté et les initiatives visant la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire dans le délai fixé à 2015. « En plus d'être une sérieuse menace pour le développement de nos pays, les changements climatiques hypothèquent un ensemble de droits humains : droit à l'eau potable, à l'alimentation, à la santé et au logement. D'où la nécessité, pour les Etats de la Caraïbe d'accorder dans leurs politiques de développement une place prépondérante aux préoccupations liées aux changements climatiques.
Notons que le vice-président de la Colombie, Francisco Santos, dirige actuellement l'AEC. Il succède ainsi à Alrich Nicolas qui promet de continuer à travailler activement pour la promotion de l'Association. Signalons que grâce à la médiation haïtienne sur des questions politiques et techniques de nombreuses divergences de vue ont pu être aplanies entre le groupe des trois, composé du Venezuela, du Mexique et de la Colombie. Mieux : au contraire des discussions, des accords et résolutions ont été adoptés. A cet effet, Haïti a été élue président du comité sur la réduction des risques et désastres et du tourisme durable.
Robenson Bernard
« L'AEC participe à la recherche de solutions aux problèmes environnementaux qui nous accablent depuis un certain temps ». De la salle de conférence où il prenait part à l'ouverture de la 14e réunion de cette association, le président René Préval n'a pu trouver les mots qu'il faut pour vanter les mérites de l'AEC.
Fort des résultats obtenus lors des ateliers de travail sur les catastrophes naturelles qui ont eu lieu à Montrouis, en novembre 2007 ou de la réunion relative à l'impact du changement climatique sur les désastres tenue à Port-au-Prince, en décembre 2008, le président Préval s'est réjoui que le Conseil des Ministres de l'AEC s'apprête à prendre des décisions sur des questions importantes pour l'avenir de la région.« Pour un Etat comme le nôtre qui ambitionne d'améliorer son image et de reprendre sa place au sein de l'industrie touristique régionale, l'invention du concept de tourisme multidimensionnel et la création d'une zone de tourisme durable dans la Caraïbe sont très appréciés par le gouvernement », a-t-il lancé en mettant l'emphase sur les actions conjuguées aux efforts déployés sur le plan national et susceptibles de permettre au pays de renforcer sa capacité d'accueil, de multiplier le nombre de visiteurs et d'accroître ses réserves de change.
Le chef de l'Etat s'est dit heureux que l'AEC, dont la présidence a été assurée avec succès par Haïti qui arrive au terme de son mandat, ait pu offrir de meilleures perspectives aux pays membres. Lesquels ne demandent qu'à être entourés et compris pour exploiter leurs potentialités et pour concrétiser leurs rêves de bonheur.
La perspective de l'unité caribéenne« Cette 14e réunion de l'AEC vient couronner une année de présidence de cet organe par la République d'Haïti », a indiqué, pour sa part, le président sortant de l'Association, Alrich Nicolas qui précise que le gouvernement haïtien avait assuré avec joie cette lourde responsabilité dans le dessein d'apporter sa pierre à la construction de l'unité caribéenne. Dévoilant les perspectives du gouvernement, notamment dans le domaine des infrastructures, de la protection de l'environnement et le développement de la production agricole, le chancelier haïtien a fait ressortir l'importance de la création par le chef de l'Etat de deux commissions : l'une sur la compétitivité de l'économie haïtienne, l'autre sur les nouvelles technologiques de l'information et de la communication. Ce, en vue de doter le pays d'un programme économique à long terme.
« Le gouvernement a trouvé dans l'AEC un partenaire stratégique fiable, dans la mise en oeuvre de sa politique de modernisation économique », a fait savoir M. Nicolas qui voit, à son compte, une parfaite adéquation entre les domaines prioritaires (tourisme, catastrophes naturelles, commerce régional, transport) de l'Association et les problèmes auxquels le pays est confronté. En outre, est prise en compte la question des catastrophes naturelles qui représente un sujet de préoccupation pour tous les Etats de la région. D'autant qu'après le passage des cyclones en Haïti, des travaux relatifs à l'impact du changement climatique sur les catastrophes naturelles dans la Grande Caraïbe ont été réalisés. Travaux qui ouvrent la voie à la conception et au développement d'un plan régional pour les changements climatiques.
Plaidant pour le renforcement institutionnel de l'AEC, en vue d'une meilleure adéquation entre ses objectifs fondamentaux et le fonctionnement efficient et efficace de ses comités spéciaux, le ministre haïtien des Affaires étrangères estime que toutes les actions de l'Association sont orientées vers le soulagement des souffrances, l'élévation du niveau de bien-être des populations, la croissance économique et la dynamisation des secteurs-clés des économies de la région. Malgré le fait que l'AEC traverse actuellement une certaine crise financière à laquelle il faudra trouver une solution.
Un espace de dialogue politique
« L'expérience vécue en Haïti montre clairement qu'il y a un lien inextricable entre les changements climatiques, le phénomène de la pauvreté et du développement », a martelé le ministre de l'Environnement, Jean Marie Claude Germain, visiblement préoccupé par les répercussions de ces phénomènes encore beaucoup plus sévères pour les petits Etats insulaires en Développement (PIED), comme Haïti, confrontés déjà à un ensemble de défis structurels et économiques. Ces répercussions sont très perceptibles sur un certain nombre de secteurs : ressources en eau, zones côtières, dégradations des terres, agriculture, risques et désastres naturels.
Franc parler : il s'agit d'une situation qui augmente la vulnérabilité de nos Etats et compromet considérablement les chances de réduction de la pauvreté et les initiatives visant la réalisation des Objectifs de Développement du Millénaire dans le délai fixé à 2015. « En plus d'être une sérieuse menace pour le développement de nos pays, les changements climatiques hypothèquent un ensemble de droits humains : droit à l'eau potable, à l'alimentation, à la santé et au logement. D'où la nécessité, pour les Etats de la Caraïbe d'accorder dans leurs politiques de développement une place prépondérante aux préoccupations liées aux changements climatiques.
Notons que le vice-président de la Colombie, Francisco Santos, dirige actuellement l'AEC. Il succède ainsi à Alrich Nicolas qui promet de continuer à travailler activement pour la promotion de l'Association. Signalons que grâce à la médiation haïtienne sur des questions politiques et techniques de nombreuses divergences de vue ont pu être aplanies entre le groupe des trois, composé du Venezuela, du Mexique et de la Colombie. Mieux : au contraire des discussions, des accords et résolutions ont été adoptés. A cet effet, Haïti a été élue président du comité sur la réduction des risques et désastres et du tourisme durable.
Robenson Bernard
rbernard@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=66780&PubDate=2009-01-30
HRV commente :
Sans tenir compte des intentions mégalomanes des dirigeants haïtiens qui ont souvent tendance à construire l’édifice par le toit, on doit admettre que c’est une bonne chose pour Haïti, ces activités que servent à désenclaver le pays.
Se replacer dans le contexte caribéen ou latino-américain est un gage de sortir de l’isolement dans lequel a évolué Haïti pendant de nombreuses années.
Maintenant il revient aux haïtiens d’en tirer profit. Et ça, ce n’est pas gagné d’avance. La compétition est très rude. Avec des compétiteurs qui ont pris de l’avance sur nous. Beaucoup d’avance pour certains.
Et jusqu’à présent nos représentant sont choisis par les plus compétents !
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=66780&PubDate=2009-01-30
HRV commente :
Sans tenir compte des intentions mégalomanes des dirigeants haïtiens qui ont souvent tendance à construire l’édifice par le toit, on doit admettre que c’est une bonne chose pour Haïti, ces activités que servent à désenclaver le pays.
Se replacer dans le contexte caribéen ou latino-américain est un gage de sortir de l’isolement dans lequel a évolué Haïti pendant de nombreuses années.
Maintenant il revient aux haïtiens d’en tirer profit. Et ça, ce n’est pas gagné d’avance. La compétition est très rude. Avec des compétiteurs qui ont pris de l’avance sur nous. Beaucoup d’avance pour certains.
Et jusqu’à présent nos représentant sont choisis par les plus compétents !
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