Ceux qui versent des rançons aux ravisseurs sans informer la police seront considérés comme des "suspects", annonce le chef de la DCPJ
mercredi 22 octobre 2008,
Radio Kiskeya
La Police Nationale a annoncé mercredi la libération de deux otages près de Cité Soleil (banlieue nord de Port-au-Prince) au cours d’une opération tout en lançant une sévère mise en garde aux parents de kidnappés engagés dans des négociations financières directes avec leurs ravisseurs à l’insu des forces de l’ordre.
Un homme et une femme ont été remis en liberté dans la zone dénommée « circuits d’Haïti ». Pour leur part, les preneurs d’otages ont été mis en déroute.
Intervenant aux côtés du porte-parole a.i de la PNH, Gary Desrosier, lors du point de presse hebdomadaire, le directeur central de la Police judiciaire (DCPJ), Frantz Thermilus, a menacé de ranger parmi les "suspects" tous ceux qui s’avisent de verser des rançons aux kidnappeurs sans porter plainte.
Dans la même lignée, les otages libérés sont priés de renseigner la police sur leur enlèvement dès la fin de leur captivité.
Le commissaire divisionnaire souligne, par ailleurs, que la PNH est sans nouvelles de l’inspecteur de police kidnappé depuis environ deux semaines à Port-au-Prince. Dans une précédente intervention, intervention, Frantz Thermilus avait vertement reproché à la famille de l’otage d’avoir fait en vain deux versements aux ravisseurs sans établir le moindre contact avec la DCPJ.
Outre le policier, au moins deux autres personnes, un enfant, vu pour la dernière fois en mai, et un homme d’affaires, enlevé à Pétion-Ville (banlieue est), étaient encore retenus mercredi.
Le chef de la police judiciaire a annoncé l’adoption de mesures préventives visant à contrecarrer une nouvelle offensive des bandits à l’approche des fêtes de fin d’année, période au cours de laquelle le retour massif des haïtiens de la diaspora apporte une bouffée d’oxygène à l’économie nationale.
Les mois de décembre 2006 et 2007 avaient été marqués par une vague de kidnappings crapuleux à l’origine d’une psychose de peur qui s’était emparée de la population. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5353
HRV opine :
Un grand problème de communication de la Police Nationale d’Haïti. Les Haïtiens ne savent plus à quels saints se vouer contre un phénomène incontrôlable. La police Nationale d’Haïti s’est montrée carrément dépassée par l’ampleur du phénomène. L’autre volet des forces de l’ordre supposé préposé à la stabilisation semble avoir reçu comme tache la mission de protéger Préval et son mandat.
En dehors du pourtour du palais national l’insécurité ne concerne point la minustah.
Au contraire de l’avis de la PNH il faut d’ailleurs célébrer le fait que la population n’aie pas encore constituer de brigades de vigilance avec des lynchages à gogo.
La PNH devrait se prononcer en disant ne pas apprécier ni conseiller les négociations des familles des kidnappés avec les bandits. La PNH n’est pas remarquable par son efficacité !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 23 octobre 2008
La PNH formellement opposée à des négociations secrètes entre kidnappeurs et parents d’otages
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