Les maires de Pétion-Ville et de Carrefour se déclarent engagés dans la lutte contre la corruption
mercredi 29 octobre 2008, Radio Kiskeya
Les maires de Pétion-Ville (banlieue est de Port-au-Prince), Claire Lydie Parent et de Carrefour (sud), Yvon Jérôme ont réagi mercredi favorablement à la directive du ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales, relative au contrôle de la gestion financière des administrations communales remise en cause par des accusations de corruption accablantes.
Les deux élus locaux jugent normale l’implication du gouvernement dans la gestion des fonds publics confiés aux municipalités. Une démarche qui rejoint, disent-ils, leurs pratiques administratives fondées sur la transparence.
Toutefois, Mme Parent souligne que l’autonomie conférée par la constitution de 1987 aux mairies, cheville ouvrière du développement local, ne s’est jamais concrétisée, l’exécutif ayant toujours mis en coupe réglée ces entités en dépit de leur légitimité populaire.
Pour sa part, le maire Jérôme estime que l’accompagnement gouvernemental ne peut que "renforcer l’autonomie" des mairies.
Afin d’endiguer la vague de scandales à répétition qui secoue plusieurs cartels communaux, le ministère de l’intérieur exige désormais un rapport financier mensuel de toutes les mairies du pays. En cas de résistance, elles verront leurs frais de fonctionnement purement et simplement gelés.
Le délégué de l’Ouest, Michel Bernardin, avait indiqué mardi que cette mesure était déjà en application dans son département.
Les noms de plusieurs élus ont été associés ces derniers mois à de graves accusations de corruption. Le maire de Léogâne (Ouest), Santos Alexis, est notamment sous les verrous depuis deux semaines pour son implication présumée dans le détournement de 11 millions de gourdes. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5375
HRV commente :
Nous sommes en Haïti, un pays à part. Pathétique pour un éminent écrivain. Spécial pour d’autres. Nous autres les Natif-Natals nous cultivons ces dictons de notre créole qui nous permet de pénétrer dans les profondeurs de la réalité sociologique et philosophique de l’être haïtien.
Et là, que ceux qui ne sont pas des natif-natals nous pardonnent. « Tande ak wè se de ». Maurice Sixto avait mis dans la bouche de l’un de ces protagonistes un certain « fok mwen ta wè »
Tout ceci pour expliciter le fait que ces déclarations de bonnes et louables intentions ne veulent absolument rien dire. Depuis l’aube des temps nous ingurgitons des déclarations et des discours du style politiquement correct. Nous nous demandons en fait si nous autres nous n’avons pas donné corps à la définition de cette expression devenue à la mode il y a si peu.
Les belles paroles de nos dirigeants s’accompagnent trop souvent du néant de l’action. Quand ce n’est pas carrément le contraire voire l’opposé dans l’exécution effective des affaires du pays.
Inconsciemment et avec une certaine logique raisonnée, nous nous obligeons à émettre des bémols devant les annonces et les publications officielles. Nous refusons de faire preuve de naïveté et méconnaître la perception erronée du citoyen politique haïtien.
Bien entendu nous sommes et nous serons toujours les premiers à nous inscrire dans une logique d’applaudissement si l’attitude le mérite bien. Nous irons même à pousser et motiver la continuité dans certains cas.
Le nœud du problème qui entretient le plus grand de notre souci c’est que le pays ne pourra survivre qu’avec une attitude de vraie et réelle RUPTURE. Une attitude capable de balayer tous les discours, toutes les théories et écoles politiciennes trop vieilles et inadaptées dans un monde mur pour un changement en profondeur.
Quand nous regardons à droite, à gauche et au centre nous ne voyons point ces soldats ayant la vision, les capacités et les compétences pour mener et participer à cette colossale croisade !
Nous observons avec un optimisme prudent, comme dirait l’autre !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 30 octobre 2008
Contrôle gouvernemental de la gestion des mairies : les premières réactions favorables
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