Lundi 22 septembre 2008
P-au-P, 22 Sept. 08 [AlterPresse] ---Des voix s’élèvent en Haiti sur une exigence de transparence et de responsabilité dans la gestion des catastrophes, alors que des suspicions de corruption pèsent sur les interventions effectuées aux Gonaives (Nord), ville nouvellement inondée après avoir été sévèrement affectée en septembre 2004.
Quatre années après les inondations meurtrières provoquées par la tempête tropicale Jeanne aux Gonaives, laissant au moins 3000 morts et disparus, des projets d’assainissement de la ville sont apparamment restés sans suite, malgré l’annonce de déblocage de fortes sommes d’argent.
L’exécution de projets estimés à plus de 7 millions de dollars (7,883,318.91) américains a été confiée par le gouvernement de Gérard Latortue aux firmes GRETCO, NACOSE, TECINA et BGAS, selon un communiqué publié à Port-au-Prince, le 7 novembre 2005.
Ce « programme de remise en état de l’infrastructure de base de la ville des Gonaïves » a été mis sur pied par le ministère de l’économie et des finances, en collaboration avec l’Unité technique d’exécution (UTE).
L’entreprise GRETCO était responsable de l’exécution d’une partie du programme relative au « Drainage des eaux pluviales des Gonaïves ». Un budget de 1,077,229.59 dollars américains était alloué à la réalisation de ce projet.
Un autre volet était confié à la firme NACOSE pour une durée de six mois. Le coût de ce projet était de 1,136,013.76 dollars américains.
Sur une durée de six mois, NACOSE devait aussi exécuter une partie du programme, dont le budget était de 1,324,130.78 dollars américains.
La firme TECINA s’était, elle aussi, chargée d’une intervention qui coûtait 829,079.57 dollars américains sur une période de six mois.
La firme BGAS, quant à elle, devait exécuter un autre lot du même programme pour un montant de 3516 865. 21 dollars américains, à raison de 1,692,548.36 pour un premier volet et 1,824,316.85 dollars pour le second.
Ce « programme de remise en état de l’infrastructure de base de la ville des Gonaïves » devait être achevé, le 19 septembre 2006, selon ce qui a été conclu.
On ignore jusqu’à présent si les fonds alloués à l’exécution de ce programme ont été à l’époque débloqués, si les travaux ont été totalement effectués et s’ils ont été validés.
Contactée à ce sujet, une source de l’actuel gouvernement dirigé par Michèle Duvivier Pierre-Louis, « n’est pas encore en mesure de se prononcer sur la question ».
Gonaives a, une autre fois, payé le prix fort en termes de vies humaines lors des dernières inondations, qui ont fait au moins 426 morts, 50 disparus et 800.000 sinistrés à travers le pays.
Aujourd’hui, des dizaines de milliers de personnes se retrouvent dans des abris provisoires aux Gonaïves, où les rues demeurent couvertes d’une boue épaisse, qui se retrouve également à l’intérieur des résidences, devenues inutilisables. [do gp apr 22/09/2008 14:30]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7720
HRV opine :
Tout gouvernement qui se respecte et qui surtout se sent libre de péchés aurait diligenté de vraies investigations pour déterminer les responsabilités. Ceci aurait encore plus d’impact justement aujourd’hui après la publication de Transparency Internacional du palmarès de la corruption ou Haïti partage les dernières positions avec la Somalie, l’Irak et la Birmanie. C'est-à-dire Haïti est le quatrième pays le plus corrompu du monde.
Haïti reste jaloux de sa position de tête de liste dans ce domaine car chaque année le pays brille sur la scène de la corruption.
Nous regrettons les excès de l’ancien commissaire du gouvernement qui , à un moment de la durée semblait vouloir faire face à la corruption.
Si les fonctionnaires de l'actuel gouvernement ne se prononcent pas c'est qu'ils sont complices et aussi coupables que ceux-là qui auront alimenter les dilapidations des fonds alloués pour la réalisation de ces projets!
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 23 septembre 2008
Haïti-Catastrophes : Exigence de transparence et responsabilité
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