Le directeur du Centre Oecuménique des droits Humains (COEDH), Jean Claude Bajeux, dit comprendre la déception du chef de l’état face aux hésitations de la communauté internationale à décaisser des fonds après le passage des récents ouragans. Il invite les autorités haïtiennes à poursuivre les démarches tout en adoptant des dispositions pour combattre la corruption. " L’aide alimentaire et les mesures de protection contre les inondations sont deux domaines dans lesquels une contribution de la communauté internationale est indispensable", argue M. Bajeux.
En ce qui a trait au développement économique, M. Bajeux rappelle que l’aide des bailleurs de fonds est indispensable pour encourager les investissements. L’état doit élaborer des projets cohérents et combattre la corruption deux éléments essentiels pour reconquérir la confiance de la communauté internationale selon Jean Claude Bajeux.De son coté, le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile (ISC), Rosny Desroches, appelle à l’unité entre les forces vives de la nation afin de lancer le processus de reconstruction. Attirant l’attention sur la crise financière mondiale, M. Desroches estime que celle-ci est la principale cause des réticences des bailleurs de fonds. Il rappelle que la communauté internationale a déjà accompli de grands efforts envers Haïti notamment dans le cadre de la Minustah. Le directeur de l’ISC craint que la mauvaise place d’Haïti dans le classement sur la perception de la corruption de Transparency International, ne contraint les bailleurs de fonds à être moins généreux. " Le chef de l’état doit adopter des dispositions pour attirer les capitaux ", ajoute t-il. Cet avis est partagé par le chef de file de l’Alliance, Evans Paul, pour qui la mauvaise image projetée par Haïti est l’une des causes des hésitations de la communauté internationale. " L’instabilité et la corruption contribuent à projeter une image mauvaise d’Haïti ", explique t-il.
Pour sa part, le leader du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), Himmler Rébu, déplore que le chef de l’état n’avait pas su rassembler les forces vives du pays au lendemain de la catastrophe. Selon lui, il a fallu cette déconvenue à l’ONU pour que le président Préval se rende compte que l’effort de mobilisation doit débuter en Haïti. Par ailleurs, des Port-au-Princiens estiment que la corruption au sein de l’administration publique est la principale cause des hésitations de la communauté internationale à répondre à l’appe d’urgence de l’ONU en faveur d’Haïti. " La communauté internationale ne fait pas confiance au gouvernement haïtien ", lance un citoyen.
http://www.metropolehaiti.com/metropole/full_une_fr.php?id=14125
HRV opine : Ces déclarations ont la saveur de bouillon réchauffé. C’est qui, c’est quoi les forces vives d’Haïti aujourd’hui ? Les haïtiens de la diaspora qui envoient de l’argent en Haïti ? Les étudiants universitaires haïtiens des universités dominicaines ? La bourgeoisie haïtienne qui vend des cartes téléphoniques pour téléphones portables ? Les commerçants qui importent des cous et de pieds de poulets pour les vendre sur le marché haïtiens ? Les parlementaires qui construisent des maisons enjambant les routes nationales ?
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 30 septembre 2008
Des personnalités se prononcent pour un effort national de reconstruction
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