Le Canada débloque 5 millions de dollars d’aide supplémentaire
Jeudi 11 septembre 2008,
Radio Kiskeya
Un bateau privé dénommé « Trois rivières – Grande Anse » a acheminé mardi aux Gonaïves une importante quantité de matériels offerts par diverses organisations humanitaires.
Il s’agit des containers du Programme alimentaire mondial (PAM) contenant dix (10) tonnes de farine enrichie, deux (2) tonnes de haricots noirs, deux (2) tonnes d’huile et dix (10) tonnes de riz. Des camions de carburant et des équipements de construction destinés à la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) se trouvaient également à bord du navire.
200.000 litres d’eau potable et 27.000 kits d’hygiène envoyés par l’UNICEF, ont été acheminés par la même occasion, ainsi que des véhicules de Médecins sans frontières (MSF) contenant des médicaments et autre matériel de soins et un véhicule de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
« Aujourd’hui, grâce à ce bateau, nous avons transporté, en un voyage, environ, explique le coordonnateur des transports de la MINUSTAH.
« Il est important que d’ici à la fin de la semaine nous commencions à distribuer du riz. Les populations en ont besoin. Après cinq jours, les sinistrés en ont assez des biscuits », explique Cherichel Widline, une responsable du PAM. Elle ajoute que des kits culinaires, pour permettre aux sinistrés de faire la cuisine, vont bientôt être distribués.
« Tenant compte de l’inaccessibilité de la ville par la route, le moyen le plus adapté pour acheminer l’aide humanitaire aux Gonaïves est la voie maritime », explique Sandro Calavalle, le coordonnateur des transports de la MINUSTAH.
Nombre de rotations de navires sont également annoncées dans les prochains jours. Toutefois, le défi qui se pose aujourd’hui n’est pas la disponibilité de l’aide humanitaire mais plutôt la capacité des acteurs locaux et internationaux à distribuer massivement et rapidement cette aide aux populations en détresse.
Des scènes de violence ont été enregistrées lors des distributions de l’aide alimentaire, le 9 septembre, à Raboteau et à Jubilé, deux quartiers pauvres de la Cité de l’indépendance.
Le Canada a annoncé mardi sa décision de débloquer 5 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire à Haïti, notamment en vue d’offrir de l’eau, des services d’assainissement, de la nourriture, de l’hébergement et des soins de santé aux plus nécessiteux. « Le soutien canadien sera fourni par des partenaires humanitaires de confiance, suivant des évaluations continues de la situation sur le terrain », précise un communiqué du gouvernement canadien.
L’aide offerte reflétera l’appel que lanceront sous peu l’ONU et d’autres partenaires non gouvernementaux se trouvant en Haïti. En outre, une équipe d’évaluation stratégique y sera déployée pour évaluer la situation et formuler des recommandations quant à d’autres contributions potentielles, notamment du soutien médical et des services d’ingénierie.
À la suite de la décision du gouvernement du Canada, les Forces canadiennes ont envoyé deux officiers pour venir en aide à l’ambassade du Canada à Port-au-Prince, et le NCSM St. John’s a reçu l’ordre de mettre le cap sur Haïti. Le navire, son escadron d’hélicoptères et son équipage pourront offrir leur soutien à l’équipe d’évaluation stratégique.
L’aide annoncée vient s’ajouter au soutien de 600 000 dollars annoncé par le gouvernement du Canada le 6 septembre et qui englobait du matériel de secours d’urgence qui devait arriver mercredi à Port-au-Prince.
Le soutien apporté par le Canada comprend également une contribution de 43 000 $ à Médecins du Monde, qui servira à fournir de l’eau, des trousses d’hygiène et des soins de santé de base, et une autre de 100 000 $, en réponse à l’appel d’urgence préliminaire lancé par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), pour venir en aide à 7 000 familles touchées par la dévastation à Haïti, à Cuba et en Jamaïque. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5268
HRV commente: Nous n'avons plus envie de gueuler notre indignation face à cette situation qui a été annoncée à maintes reprises. Aujourd'hui, le gouvernement de Preval subit les conséquences de l'indifférence des Duvalier, de Aristide et du même Preval lors de son premier mandat.
Même avec l'arrivée de l'aide alimentaire nous continuons à craindre le pire. NOtre peuple n'a jamais été éduqué pour faire face aà cette situation. Nous n'avons pas le sens du sacrifice ni l'idée du partage. Celui qui peut, fait la coiurte échelle pour enfoncer l'autre plus bas que terre.
La problématique d'Haïti ne se cantonne pas à la gestion de l'urgence. Il faut se demander que faut-il faire avec ce pays. Les intempéries de cette saison cyclonique laisseront des effets durables pour ne pas dire éternel sur Haïti. L'année prochaine il y aura encore des cyclones qui frapperont un pays qui deviendra de plus en plus vulnérable.
La réparation des dégats causés à l'environnement sont irréparables. Haïti ne se suffit pas en moyens pour résoudre le quotidien voire pour gérer le moyen et le court terme.
La communauté internationale avec sa bonne volonté ne fait que nous prodiguer un peu d'accompagnement avant de disparaître.
HRV ne publiera point d'images de la situation du pays....
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 11 septembre 2008
Afflux de l’aide internationale vers Haïti : 400 tonnes de produits alimentaires et non alimentaires ainsi que des équipements aux Gonaïves
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