Le Bureau de la Chambre des députés convoque à une urgente session autour de la vie chère
« Le peuple haïtien attend une amélioration immédiate de son sort de la part des autorités », déclare le président de la Chambre basse
dimanche 6 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Bureau de la Chambre basse a convoqué les députés de la 48ème législature à une séance spéciale ce lundi autour de la vie chère, se disant alarmé par les difficultés socio-économiques à l’origine des cris de détresse poussés par la population lors des manifestations de la semaine dernière aux Cayes (Sud), aux Gonaïves (Artibonite, Nord) et dans d’autres régions du pays.
« Il est impératif de trouver une solution immédiate et durable à la cherté de la vie. Cette séance spéciale s’inscrit dans le cadre de la mission des parlementaires d’engager le débat public sur toute problématique économique et sociale concernant l’avenir de la nation. Les conditions de vie se détériorent chaque jour davantage. Le peuple haïtien attend une amélioration immédiate de son sort de la part des autorités qu’il a massivement et légitimement élues durant les joutes électorales de février et d’avril 2006 », lit-on dans le communiqué signé du président de la Chambre Basse, Pierre Eric Jean Jacques.
Le Bureau de la Chambre des députés sollicite une large couverture médiatique de la séance, laissant entrevoir par ainsi la solennité qu’il entend imprimer à celle-ci dans un contexte où cette branche du parlement haïtien semble avoir besoin de causes susceptibles de refaire son image et aptes à lui permettre de s’éloigner, même momentanément, de certains dossiers bien encombrants.
Les députés gèrent en effet avec beaucoup de difficultés d’épineux dossiers, tel celui du député Isidore Mercier (Jérémie, Grande-Anse) pratiquement accusé d’avoir voulu donner la mort en pleine séance à son collègue Anthony Dumond de Léogane (Ouest). Ils doivent également éclaircir le dossier de criantes malversations dont se serait rendu coupable le Bureau ayant précédé l’actuel, mais qui était dirigé par le président en exercice de la Chambre basse, Pierre Eric Jean Jacques. Les députés doivent enfin déterminer si, effectivement, une quinzaine d’entre eux seraient de nationalité étrangère. Ce qui les mettrait dans la difficile situation de devoir exiger leur départ, la Constitution n’admettant la double nationalité en aucun cas. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4906
Commentaires :
Un scandale en cache un autre. Les députés ont trouvé une occasion en or pour sortir par la grande porte et sortir de l’a situation d’enlisement dans les méandres infâmes des scandales diverses qui ont su peindre avec une fidélité outrageusement réussie le vrai visage de nos députés. Aujourd’hui l’affaire Boulos est oublié et celui-ci est définitivement sorti par la petite porte. Les accusations de corruptions et malversations dans la gestions des bien du parlement aussi oubliées, les enquêtes sur la nationalité de députés en passe de l’être aussi.
Maintenant ils vont se pencher sur la problématique de la vie chère. Thème ayant décroché un satisfecit de 63 députés lors de la séance d’interpellation du premier ministre.
Que peuvent-ils pondre comme mesure efficace et sérieux ces chers messieurs ?
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