Une infime partie des 500 milliards de dollars du budget militaire américain peut empêcher de nombreux haïtiens de mourir de faim, selon le Président vénézuélien, hôte d’un sommet de l’ALBA qui annonce un "front commun contre la crise alimentaire"
jeudi 24 avril 2008,
Radio Kiskeya
Le Président vénézuélien Hugo Chàvez a rendu jeudi les "folles dépenses militaires" des Etats-Unis directement responsables de la crise alimentaire qui a provoqué ces derniers jours de violentes agitations politico-sociales en Haïti, rapporte EFE.
S’exprimant à Caracas à l’issue d’une réunion extraordinaire de l’Alternative Bolivarienne pour les Amériques qui a permis la signature d’un accord sur la sécurité alimentaire en présence des représentants des pays membres de l’ALBA et d’Haïti, le chef de l’Etat vénézuélien a mis en relief le décalage existant entre le budget militaire américain et les besoins économiques et sociaux d’Haïti.
"En Haïti, il y a des gens qui meurent de faim, des enfants qui mangent des galettes de boue, de la terre et de l’herbe" a expliqué Chàvez en estimant qu’on pourrait facilement mettre un terme à la famine sévissant dans le pays en utilisant une infime partie du budget militaire de Washington. A ce propos, il a chiffré à 500 milliards de dollars le montant dont a besoin annuellement la superpuissance pour "faire et préparer des guerres".
Lors de ce sommet extraordinaire convoqué en moins de 24 heures, les pays de l’ALBA ont décidé de constituer un front commun devant la crise des prix alimentaires attribuée aux "politiques économiques d’inspiration capitaliste". Outre Hugo Chàvez, devenu la principale "bête noire" des Etats-Unis en Amérique latine, les Présidents bolivien Evo Morales, nicaraguéen Daniel Ortega et le vice-président cubain Carlos Lage ont paraphé un accord dont la finalité est la réalisation d’un "programme de souveraineté et de sécurité alimentaires".
Réaffirmant leur ferme opposition à un "ordre international injuste", les participants se sont engagés à "promouvoir le développement agroindustriel de la production céréalière, principalement du maïs et du riz, des légumineuses, des haricots, des oléagineuses, de la viande et du lait".
Haïti, qui jouit du statut d’observateur au sein de l’ALBA, fait face à une crise alimentaire sans précédent en raison du déclin accéléré de la production nationale et de l’envolée des prix des denrées alimentaires sur le marché international. Plusieurs villes du pays comme Port-au-Prince ont été le théâtre d’imposantes mobilisations populaires contre la faim et la cherté de la vie, assombries par des violences ciblées ayant visé de nombreuses entreprises, résidences et véhicules particuliers, vraisemblablement sous l’effet d’habiles manipulations politiques. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4960
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 25 avril 2008
Hugo Chàvez juge Washington responsable de la crise alimentaire en Haïti
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