R. Dominicaine : Mutinerie lors du rapatriement de 120 sans-papiers haïtiens
Les autorités dominicaines accusent les migrants d’avoir utilisé des armes blanches pour tenter de kidnapper des militaires et inspecteurs d’immigration après avoir vandalisé les autobus qui les transportaient
dimanche 30 mars 2008,
Radio Kiskeya
120 sans-papiers haïtiens arrêtés à Santiago (155 km au nord de Santo Domingo) se sont mutinés au moment où ils allaient être rapatriés et auraient même tenté de prendre en otage des militaires et inspecteurs d’immigration, ont indiqué dimanche des sources officielles dominicaines relayées par EFE.
Un responsable de la direction régionale des services d’immigration a indiqué que la situation était extrêmement difficile vendredi après-midi car, certains des migrants portaient des armes blanches et des instruments contondants.
"Ils se sont mutinés dans les autobus, ont cassé les pare-brises, causé d’autres dommages et frappé certains des inspecteurs", s’est étonné le fonctionnaire qui a requis l’anonymat. Il a expliqué que pour maîtriser et disperser ces sans-papiers en colère, des unités supplémentaires étaient appelées en renfort.
Après les incidents, plusieurs des mutins sont parvenus à s’échapper, selon le responsable de la direction de la migration. Il affirme disposer de rapports précis montrant que les leaders du mouvement sont "des individus dangereux qui, pour la plupart, sont recherchés par la justice haïtienne".
Les services d’immigration en ont profité pour dénoncer "la pratique que les sans-papiers haïtiens ont développée consistant à agresser les militaires et inspecteurs d’immigration dominicains qui tentent de les appréhender en pleine rue". Ils ont promis de "mettre fin à cette pratique dangereuse" tout en estimant que "les illégaux provoquent les autorités dans le but de les porter à commettre des actes regrettables".
Les autorités soutiennent que dans les quartiers de Santiago et les communautés d’autres villes du nord de la République Dominicaine, des habitants se montrent alarmés par les actes délictueux auxquels se livrent les haïtiens. "Ils forment des bandes qui se rendent coupables d’attaques, de vols et autres faits criminels. Cela est préoccupant", indique la direction de la migration.
Le porte-parole de la police dans le Cibao Central (nord), le colonel Jesùs Cordero Paredes, a renchéri en faisant savoir à EFE qu’entre quatre et six ressortissants haïtiens sont arrêtés quotidiennement à Santiago sous l’accusation de cambriolages et autres attaques.
Les incidents de vendredi interviennent dans un contexte marqué par une nette accélération des rapatriements massifs d’illégaux et des relations de plus en plus tendues entre les haïtiens et les forces de l’ordre en territoire voisin.
Une communauté estimée à plusieurs centaines de milliers d’haïtiens et de dominico-haïtiens vit dans une situation de grande marginalisation en République Dominicaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4872
Commentaires:
Nous avons scruté les horizons de la presse dominicaine enquête d’informations plus pertinentes sur cet incident et sur la chronique des faits qui font intervenir des nationaux haïtiens ces derniers temps et nous avions pu constater qu’à la différence de périodes antérieurs, l’actualité autour des haïtiens a laissé le pas à la campagne électorale traditionnelle de la république Dominicaine caractérisée par un clientélisme politique monnayé et des accusations de corruption fusant de tous les secteurs.
Certains Leaders des partis de l’opposition semblent préfèrent se rallier à la cause du prochain vainqueur.
C’est à cause de l’effervescence des ces campagnes que ce qui se passe avec les haïtiens ne fait plus la une de l’actualité.
Cependant il ne faut pas se leurrer, les discours montrant l’extension de la présence haïtienne comme la seule gangrène menaçante qui guette la République Dominicaine fera surface au moment opportun.
Les persécutions au nom de la défense de la souveraineté nationale aboutiront à des expulsions arbitraires de plus en plus corsées et fréquentes.
Si les citoyens haïtiens en situation irrégulière ou non pense qu’avec la force ils peuvent pousser à une nouvelle conceptualisation du problème, ils se fourrent le doigt dans l’œil. Ils sont pour ainsi dire entrain de donner le bâton pour se faire battre.
Il se retrouveront face à face à une réalité dominicaine complètement différente de la vie haïtienne.
Les militaires et les policiers dominicains jouissent d’une certaine licence que l’objectif de lutter contre le désordre et l’anarchie justifie pleinement.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
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