Les autorités se sont accordées la journée du lundi gras pour chasser les rats, cafards et autres envahisseurs menaçant les dossiers de la république
lundi 4 février 2008,
Radio Kiskeya
Cinq ministères fermés pour dératisation...Il s’agit, en réalité, d’une fausse fermeture compte tenu de l’impact du carnaval sur les activités même si traditionnellement l’arrêté présidentiel relatif au congé carnavalesque prévoit le lundi gras une demi-journée de travail dans les services publics, le commerce et l’industrie.
Chacun sait qu’il s’agit là d’un mensonge d’Etat, puisqu’avec environ un million de carnavaliers dansant jusqu’aux petites heures, il est impossible dans les faits de faire fonctionner un quelconque service. Il en a toujours été ainsi tous les lundis matins de carnaval. Qu’à cela ne tienne, dans un communiqué conjoint publié en fin de semaine dernière, les titulaires des ministères de l’économie et des finances, des travaux publics, transports et communications, de la santé publique et de la population, de l’intérieur et des collectivités territoriales, de la planification et de la coopération externe, la direction du budget, tous logés au Palais des ministères, ainsi que la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (qui occupe un bâtiment dans une rue voisine) ont annoncé la fermeture ce lundi 4 février de ces entités étatiques pour cause de dératisation et de lutte contre les cafards.
C’est la deuxième fois, depuis le retour au pouvoir du gouvernement Préval-Alexis, en 2006, que ces mêmes ministres prennent une telle décision. Le scepticisme est de rigueur quant à l’efficacité de cette annonce spectaculaire en raison de l’état d’insalubrité généralisée dans lequel se trouve la capitale haïtienne et singulièrement le centre-ville, une situation honteuse tolérée par toutes les autorités du pays. Par conséquent, on comprend mal qu’un petit nettoyage à la sauvette organisé un jour de carnaval soit capable de venir à bout des rongeurs de tout acabit, cafards, fourmis suceuses de sang, moustiques, etc.
Soulignons la proximité géographique de la Présidence, résidence officielle du chef de l’Etat, avec les ministères concernés. Le Palais National est, en effet, situé à une jetée de pierres du Palais des ministères sur la grande avenue de la République qui fait le tour du Champ de Mars, l’immense place publique du centre historique de Port-au-Prince construite dans les années 50 pour rendre hommage aux héros de l’indépendance. D’autres bâtiments publics se trouvent dans ce quadrilatère, citons la Direction générale des impôts (DGI), l’instance chargée de la collecte des recettes publiques, le service d’investigation et anti-gang de la police, le Musée du panthéon national (MUPANAH) et le ministère de la culture et de la communication. lpp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4666
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 5 février 2008
Sept institutions d’Etat, dont cinq ministères, en congé de dératisation
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