Organisateurs et artistes déterminés à assouvir la soif de fête du public
lundi 4 février 2008,
Radio Kiskeya
Le cortège carnavalesque s’est ébranlé lundi à Port-au-Prince beaucoup plus tôt que lors du premier jour gras marqué par de sérieux revers pour les organisateurs qui n’ont pas su faire respecter l’ordonnancement des groupes ni empêcher les retards habituels à l’origine de frustrations légitimes.
Placé en tête du parcours, le jeune groupe Krezi Mizik emmené par son fougueux lead vocal Michaël "Mika" Benjamin créait jusqu’en fin de soirée une ambiance de tonnerre. Déjà très performant dimanche, l’orchestre trouvait des ressources suffisantes pour galvaniser une foule impressionnante.
Krezi était suivi du groupe Racine Zetwal Ginen, d’un premier char allégorique et de Back-Up, un des derniers-nés de la nouvelle génération du Compas Direct.
Raram, l’emblématique groupe rara issu du quartier populaire du Bel-Air, qui n’était pas au bout de ses peines dimanche, a tenté quelque peu de relever la tête. Après une sonorisation médiocre dimanche, il a failli être victime d’une nouvelle panne.
Dans le sillage de ces premiers groupes se trouvait RAM, auteur de la meilleure prestation du premier jour avec "Défilé", une méringue aux accents patriotiques rendant un hommage pathétique au père fondateur de la nation, l’Empereur Jean-Jacques Dessalines. Lunise Morse et son époux Richard étaient sur le point de rééditer cet exploit qui avait, la veille, réveiller l’âme haïtienne de dizaines de milliers de spectateurs subjugués par le refrain "Papa Dessalines" ainsi que par l’adjonction de quelque couplets de l’Hymne à la jeunesse de feu Edouard Tardieu.
Si égal à lui-même, Michel Martelly "Sweet Micky" avait confirmé son statut de champion des recettes grivoises, en revanche, d’autres ténors comme Djakout Mizik et T-Vice étaient passés inaperçus au Champ de Mars, au grand dam de leurs nombreux fans.
Côté sécurité, un imposant service d’ordre impliquant différentes unités de la Police Nationale cherchait à contenir des bagarreurs déchaînés et à prévenir des incidents regrettables.
Sous la présidence de Gary Saint-Germain, le comité d’organisation du carnaval 2008 semblait vouloir colmater les brèches afin de répondre aux attentes du public et d’empêcher une nouvelle intervention de la police qui avait dû mettre fin au défilé ...lundi au petit matin. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4665
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 5 février 2008
Carnaval : Après un dimanche gras raté, un deuxième jour plus prometteur
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