Google

samedi 5 janvier 2008

Port-au-Prince aux couleurs festives..HAITI A fêté...


Alan Cavé du groupe Zin
Les rues de Port-au-Prince, pendant toute la saison festive, ont été bondées de gens. Les feux d'artifice explosaient dans le ciel. Les enfants accrochés à leurs jouets se promenaient avec leurs parents. Des DJ créaient de l'animation sur la voie publique. Port-au-Prince a revêtu son costume de fête.
Confettis pour Stanley Georges au sein de Crazy Mizik (Photo: Yonel Louis)

Les rues de Port-au-Prince, pendant toute la saison festive, ont été investies par des gens de tout âge. Les feux d'artifice explosaient dans le ciel. Les enfants accrochés à leurs jouets se promenaient avec leurs parents. Des DJ créaient de l'animation sur la voie publique. Port-au-Prince a revêtu son costume de fête.
« Jamais les night-clubs de Port-au-Prince n'ont accueilli autant de bals », a déclaré Emmanuel, un reporter-photographe dans la cinquantaine, ébahi devant l'ensemble des activités nocturnes pour cette fin d'année à Port-au-Prince.« C'est du jamais vu. Cela me rappelle l'époque de mes vingt ans », s'est exclamé ce mordu de la musique haïtienne.
Parisien Fils-Aimé de Tropicana, la fusée d'or international (Photo: Yonel Louis)

En effet, le choix était divers. Un couple était dans l'embarras du choix de danser un groupe musical basé à l'étranger ou un groupe local. En effet, on pouvait choisir entre Skah Sha et Magnum band ; Tropicana et Hangout ; Crazy et Carimi ; T-Vice et Septentrional ; Coupé Cloué Junior et Jazz des Jeunes ; Mass compas et Nu Look etc.
Au Champ de Mars, le peuple s'est massé devant le stand du kiosque Occyde Jeanty pour vivre le festival de JAMA. Un ensemble de groupes musicaux et d'artistes comme Mass Compas, Magnum Band, Coupé Cloué Junior, Wawa, Azor, Rockfam, Barikad Crew etc ont fait danser le public.

Gazman Pierre de Nu Look
Dans l'aire du Champ de Mars, des tentes étaient dressées : les artisans ont écoulé leurs produits. Des bouquinistes ont profité de l'affluence des gens pour vendre des livres usagés. Du clairin à bon marché coulait pendant toute la période festivePlusieurs restaurants, à Port-au-Prince et à Pétion-Ville, ont attiré des clients. Les amoureux s'échangeaient des voeux derrière des mets délicieux. La bière coulait à flots. Certains comptoirs étaient en rupture de stock. Les crèmeries ont fonctionné à plein régime. Toute une gamme de saveurs faisait les délices des gens. Le ciel de Port-au-Prince et de l'aire métropolitaine s'illuminait de feux d'artifice. Le black-out rehaussait la beauté de ces lumières qui explosaient au-dessus des toits.

A Tabarre, World Disney s'était établi avec ses personnages de légende. Mickey Mouse a fait la joie des enfants. Le 2 janvier, le ministère de la Jeunesse et des Sports et de l'Action civique, lors d'une journée récréative et sportive, a organisé une ambiance attractive où le mât de cocagne était à l'honneur au Champ de Mars. Cette ambiance a attiré une grande foule. Cette année, la traditionnelle messe de minuit a attiré les fidèles à l'église. « L'Eglise était bondée de monde », dit une octogénaire qui ne rate jamais l'occasion de se remettre à Dieu pour l'année à venir.Il faut souligner aussi que les groupes évangéliques ont drainé le grand troupeau de chrétiens au Palais de l'art, au Rex Théâtre et dans plusieurs auditoriums consacrés aux activités culturelles. Des institutions publiques ont profité de la période de Noël pour organiser des réveillons. OFATMA, BNC, BUH, BRH comptent dans la longue liste de ces institutions.

Roberto Martino de T-Vice

Toutefois, un accident de voiture a eu lieu à la rue Panaméricaine à Pétion-Ville. Trois personnes revenant de la messe ont trouvé la mort sur le coup ; deux autres ont rendu l'âme à l'Hôpital de l'université d'Etat d'Haïti dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Le conducteur empruntait un sens unique. La police a eu le temps d'intervenir pour rétablir le climat de fête.La présence des patrouilles de police dans les rues de la capitale a été fort appréciée. Son effet dissuasif a fait chuter les actes de banditisme dans l'aire métropolitaine.L'ambiance festive malgré la vie chère et le black-out va se poursuivre ce week-end à la capitale.




Sherline Chanlatte
sherlinecduplan@yahoo.fr
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=52723&PubDate=2008-01-05

Une note
Il s’agit là d’un message fort porteur d’espoir pour ceux qui croient encore –sans trop s’aventurer à le dire en public – au relèvement d’Haïti. Surtout pour ceux qui suivent, comme un aveugle divagant l’âme à même le sol dans un long tunnel et qui recherche outrageusement cette sombre clarté qui annoncerait la proximité de la lumière, l’actualité haïtienne.
Cet article écrit dans la lignée –copie-conforme des multiples opus du Nouvelliste, veut nous dire que bon gré malgré, les haïtiens ont fêté. Les meilleurs exposants du KONPA, à quelques exceptions près ont passé la période des fêtes à la maison : Le skah shah, Zin, Nu look, T-Vice, Mass Compas, Tropicana, ils ont fait dansé les haïtiens et les étrangers qui nous ont visités.
Ceci veut exprimer beaucoup de choses. Et pas mal de conclusions peuvent sortir de ce simple fait.
Pour les intégrants des différents groupes il faut admettre que pour eux il n’y a pas comme « à la maison ». « La soupe joumou » du premier janvier, mangée en Haïti à une saveur très natif-natale et très particulière. Elle est très différente malgré l’utilisation des mêmes ingrédients. La soupe joumou se déguste beaucoup mieux en Haïti, définitivement !
Lakay pi bon.
Ce message est adressé aussi à ceux-la qui veulent afficher une détermination bancale à vouloir surfer sur la vague de l’incompétence et l’absence de volonté du secteur officiel pour faire d’Haïti un endroit invivable.
Les vices ne sont certes pas aussi rares que les vertus. Nous savons aussi qu’il est difficile de les déraciner par volonté et œuvre du saint esprit. Mais delà à annihiler l’esprit citoyen dans la peur et le chaos il y a un bon bout de chemin à parcourir. A un moment de la durée le bien l’emporte toujours sur le mal.
Message au gouvernement car la société veut survivre et elle survivra. Que les ennemis de tout poil de la nation intègre bien cette vérité.

Il est temps de commencer à inviter nos amis à passer des fêtes de fin d’années dans l’ambiance haïtienne. Et que tout le monde puisse partager un bol de soupe joumou tous les premiers janvier !

Aucun commentaire: