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mercredi 12 décembre 2007

Rejet "quasi officiel" du projet de prolongation du mandat des sénateurs élus pour deux ans

Un ministre du gouvernement s’oppose à une telle éventualité
mercredi 12 décembre 2007,
Radio Kiskeya

Le ministre chargé des relations avec le parlement, Me Joseph Jasmin, a formellement rejeté mardi la proposition de prolongation du mandat des sénateurs élus pour deux ans soumise la semaine dernière au Sénat de la République. Ladite proposition prévoit le départ des sénateurs en question le deuxième lundi du mois de mai 2008, au lieu du second lundi de janvier 2008, comme l’exige la Constitution.
« Il n’est pas normal de prolonger le mandat d’un parlementaire », a déclaré M. Jasmin rappelant que, lui-même, député de la 46ème législature, avait dû partir quand un problème similaire s’était posé en janvier 1999.
C’est la première voix officielle à se prononcer de façon aussi directe sur la controverse soulevée dans les milieux politiques par l’imminence de l’échéance du mandat des sénateurs élus pour deux ans, alors que les élections pour pourvoir à leur remplacement n’ont pas été organisées.
Les tenants de l’option de prolongation du mandat des sénateurs élus pour deux ans justifient leur position par le fait qu’il faille éviter à tout prix que, réduit dans son effectif à partir du deuxième lundi de janvier prochain, le Sénat ne devienne quasiment inopérant en raison d’un quorum extrêmement fragile. Ils reprochent au gouvernement et particulièrement au chef de l’Etat de n’avoir pas pris à temps toutes les dispositions en vue de l’organisation des élections pour le renouvellement du tiers du Sénat
Au nombre des partis politiques ayant clairement rejeté la proposition de prolongation du mandat des troisièmes sénateurs figurent la Fusion des Sociaux démocrates haïtiens (président Victor Benoit) et l’Union (principal dirigeant pasteur Chavannes Jeune). Le Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH) de l’ancien colonel Himmler Rébu et le Mouvement Chrétien pour le Renouveau d’Haïti (du pasteur Luc Mésadieu) y voient pour leur part une formule heureuse devant éviter à la 48ème législature de sombrer dans l’illégitimité.
Pour leur part, plusieurs des sénateurs concernés ont publiquement exprimé, et à maintes reprises, leur ferme intention de n’abandonner leur poste qu’en mai 2008 s’ils ne sont pas légalement remplacés en janvier prochain. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4514

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