Décembre 2007
P-au-P, 20 déc. 07 [AlterPresse] --- Pour éviter une nouvelle crise institutionnelle dans le pays, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (Pnh), Mario Andrésol, a répondu, le mercredi 19 décembre 2007, à une convocation du juge instructeur Fritzner Fils-Aimé autour de l’assassinat du directeur de Radio Haïti Inter, Jean Léopold Dominique, et du gardien de la station, Jean-Claude Louissaint.
Mario Andrésol a été invité à comparaître par-devant le magistrat instructeur à titre de témoin.
« Le directeur général a fourni tous les renseignements », déclare à l’agence en ligne AlterPresse Me. Samuel Madistin, l’un des avocats de Mario Andrésol.
En dépit des problèmes de procédure soulevés par le conseil de la défense du directeur général de la Pnh, Madistin estime qu’ « il était plus sage de répondre » à cette invitation en vue d’éviter une nouvelle crise institutionnelle au pays.
Me. Samuel Madistin dénonce le fait que des personnes continuent d’utiliser la justice, non pas pour faire avancer les enquêtes criminelles mais pour commettre de l’arbitraire.
Le juriste persiste à affirmer que le directeur général, au même titre que les autres directeurs généraux, est un grand fonctionnaire de l’Etat haïtien. Pour cela, le juge instructeur devait respecter les procédures prévues par la loi dans le cadre de sa convocation.
Samuel Madistin signale qu’« il y a des lois dans ce pays. Même si elles sont anciennes, on doit les respecter ».
« Le directeur général de la police est un grand fonctionnaire de l’Etat. Il n’y a pas de discussion sur cette question, le premier ministre l’a reconnu », insiste le juriste.
Madistin en profite pour féliciter le courage de Jacques Édouard Alexis face à ce dossier.
Pendant que le directeur général de la Pnh était au cabinet d’instruction, les autres membres du Conseil supérieur de la police nationale (Cspn) répondaient à une convocation de la commission justice et sécurité du sénat de la république.
Président du Cspn, Jacques Édouard Alexis a même menacé de sanctionner Mario Andrésol et le commissaire du gouvernement, Claudy Gassant, qui vraisemblablement n’arrivent pas à s’entendre ni à collaborer.
Dans le système judiciaire haïtien, les responsables de la police nationale, dont le directeur général Mario Andrésol, ont souvent dénoncé des cas de juges corrompus qui rendent parfois difficile le travail de la police en libérant de présumés criminels contre de l’argent.
« Notre structure judiciaire se veut fragile, fragilité caractérisée par l’absence de maturité, de compétence et, de surcroît, par la culture malhonnête de la vénalité entretenue par la corruption qui bat le record », avait déploré Mario Andrésol le 15 décembre 2006 lors de la graduation de la 18e promotion de la Police nationale d’Haïti.
Suite à ces propos, des magistrats de la juridiction de Port-au-Prince ont observé plusieurs journées de grève en réaction aux propos des dirigeants de la police. [do rc apr 20/12/2007 9 :50]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article6781
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 21 décembre 2007
Le directeur général de la police veut éviter une nouvelle crise au pays
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