En Algérie, Nicolas Sarkozy dénonce le colonialisme français
Au premier jour de sa visite d'Etat en (Haïti) Algérie, lundi 3 décembre, Nicolas Sarkozy a qualifié le système colonial français dans ce pays de "profondément injuste [et] contraire aux trois mots fondateurs de notre République : liberté, égalité, fraternité". Aux hommes d'affaires français et (haïtiens) algériens qui l'écoutaient, le chef de l'Etat s'est dit "convaincu depuis toujours que pour bâtir un avenir meilleur, on doit au contraire regarder le passé en face".
Alors qu'une polémique sur le passé colonial de la France se poursuit en (Haïti) Algérie, Nicolas Sarkozy a également dit vouloir honorer "toutes les victimes" de la guerre d'indépendance (1791-1804) (1954-1962). Sans les qualifier de "crimes de guerre" ou de "crimes contre l'humanité", le président de la République a reconnu que "des crimes terribles ont été commis tout au long d'une guerre d'indépendance qui a fait d'innombrables victimes des deux côtés".
Nicolas Sarkozy a jugé qu'il était temps de confier à des historiens (haïtiens) algériens et français d'enquêter "ensemble" sur l'histoire tourmentée des deux pays, afin que "les générations à venir puissent, de chaque côté de (L’océan) la Méditerranée, jeter le même regard" sur ce passé et bâtir sur cette base un "avenir d'entente et de coopération". "C'est le travail de mémoire que je suis venu proposer au peuple algérien", a-t-il conclu.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3212,36-985462,0.html?xtor=RSS-3208
Notre commentaire
Aujourd’hui plusieurs spécialistes pensent qu’une visite du chef d’état français Nicolas Sarkozy à Haïti est imminente. Cette idée a pris forme depuis l’invitation formelle lancée à son homologue par le Président Préval lors du passage de Rama Yade en septembre dernier à Port-au-Prince.
A cette occasion le président Sarkozy aurait probablement de quoi reposer son discours s’il ne veut pas tomber dans les bla-blas dénués de sens et surtout non adaptés à une réalité à laquelle certains ont préféré la fuite en tournant le dos.
Caractérisé par un franc parlé, il ne serait point étonnant que le président Sarkozy reprenne le sujet de la colonisation de Quisqueya pour reconfigurer les contours d’une nouvelle relation avec ce pays qui vante malgré vents et marées sa francophonie et sa francophilie.
Ce discours prononcé en Algérie serait parfaitement adapté à Haïti. Comme un petit jeu, je me suis permis de remplacer Algérie et Algériens par Haïti et haïtiens. Sans surprise la lecture est aussi passionnante. Pas de cacophonie aucune.
Ceci pourrait être le point de départ pour que les historiens français puissent replacer le colonialisme et la révolution haïtienne dans les manuels d’histoire avec toutes les vérités jusqu’alors cachées.
Il est à noter cependant comme toujours l’application de plusieurs poids et plusieurs mesures quand il s’agit du traitement de l’histoire. Un membre du parti socialiste faisant allusion à cette déclaration du Président Sarkozy évoque « l’auto flagellation » que devrait éviter la France tandis qu’il se pose la question de l’annulation de la visite présidentielle à cause de certains propos antisémites d’un ministre algérien ! N’est ce pas …rigolo ?
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 4 décembre 2007
LE COLONIALISME FRANCAIS PROFONDEMENT INJUSTE: NICOLAS SARKOZY
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