La présidente de l'Association des Pharmaciens haïtiens avoue que la décision de placer les pharmacies à 300 mètres distant est un règlement interne du ministère de la Santé publique. Ce règlement a surpris beaucoup de pharmaciens.
Au moment où la Direction de la Pharmacie, du Médicament et de la Médecine traditionnelle (DPM/MT) prépare minutieusement la liste des pharmacies autorisées à fonctionner, la grogne monte. Des pharmaciens et propriétaires de pharmacies balaient d'un revers de main les décisions du ministère de la Santé publique qu'ils jugent absurde. « Des pharmacies à 300 mètres de distance ! Cette mesure n'a aucune logique. Finalement avec cette mesure, combien de pharmacies vont rester dans le secteur ? Peut-être deux ? », se demande un pharmacien propriétaire de pharmacie. Un peu agacé, il lâche, après une suite d'explications : « Ils n'ont aucune notion de distance, ceux qui prennent les décisions dans ce pays ». Il ne comprend pas pourquoi une pharmacie ne peut pas fonctionner à côté d'une autre. Une pharmacie, selon lui, est une entreprise commerciale comme tout autre. « Pourquoi on n'applique pas ces mesures pour les bureaux d'ingénierie, les cliniques de médecins et d'avocats ? » Un véritable ballet de négociations se fait entre la DPM/MT et les responsables de pharmacies taxées d'illégales.
D'après les dernières mesures du ministère de la Santé publique, une pharmacie ayant pignon sur rue ne doit pas être située dans une zone saturée. Distance réclamée entre chaque débiteur de produits pharmaceutiques : 300 mètres. Ces zones sont clairement indiquées : Delmas 33, de la Télévision nationale d'Haïti au rond point de Gérald Bataille, les rues Mgr Guilloux, St-Honoré, Bloc stade Sylvio Cator, Grand-rue jusqu'à Mariani, la rue L au Cap-Haïtien et celle qui passe devant l'Hôpital de Léogâne. Il est aussi exigé qu'une pharmacie occupe une superficie de 25 mètres carrés, et ayant également un pharmacien attaché à son service.
Opinion de la présidente de l'APHLes pharmaciens ont-ils été pris de court par cette mesure qui réclame les 300 mètres de distance ? « J'ai l'impression que la plupart de nos pharmaciens n'étaient pas au courant de certaines mesures. Cela les surprend, ils sursautent et ils sont bouleversés », déclare la présidente de l'Association des Pharmaciens haïtiens (APH), Mme Yanick Foucher Desmangles. Elle espère qu'à l'avenir, ceux qui exercent cette profession s'en informeront davantage. Selon la présidente de l'APH, « La décision de placer les pharmacies à 300 mètres de distance est un règlement interne du Ministère de la Santé publique ».
Il y a trop de pharmacies à l'Ave Mgr Guilloux! avoue-elle, avant d'ajouter : « Le ministère de la Santé publique est en droit de décider qu'une zone n'est pas favorable pour investir. »Derrière un comptoir de pharmacie, en face de l'Hôpital général, un pharmacien fulmine contre la décision du ministère de la Santé et avoue avoir été longtemps au courant : « On connaissait cette mesure, mais on n'était jamais d'accord parce qu'on la trouvait absurde. »
Péguy André Joseph
Peguy_andre@yahoo.fr
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47088&PubDate=2007-08-08
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 8 août 2007
Un règlement qui bouleverse .. Reglèmentation de la vente de médicaments par les pharmacies...
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