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mercredi 29 août 2007

Personne ne s'en soucie!.. Elections sénatoriales et Conseil Electoral Permanent

À environ deux mois de l'échéance constitutionnelle des joutes électorales pour le renouvellement du tiers du Sénat, personne ne sait si l'institution électorale provisoire en aura la responsabilité. Le doute plane. Max Mathurin, président du Conseil électoral provisoire, lui aussi dans le doute, a affirmé que son équipe travaille afin de laisser un projet au Conseil électoral permanent concernant l'organisation de ces prochaines compétitions.

En attendant une décision de l'Exécutif sur la question, les membres de cette institution entendent mettre les balises pour la tenue de ces joutes. « Un calendrier et un budget de 30 millions de dollars ont été déjà préparés. Nous comptons faire des amendements au niveau des décrets. Tout est déjà en place pour les prochaines élections pour le renouvellement du tiers du sénat », a indiqué, vendredi, Max Mathurin, président du Conseil électoral provisoire (CEP). M. Mathurin ignore jusqu'à présent si le calendrier sera respecté ou non. « Tout dépendra de l'Exécutif, c'est lui qui va débloquer des fonds pour l'organisation de ces élections », a-t-il confié.

Toutefois, il a donné l'assurance que des dispositions seront prises pour faciliter le bon déroulement de ces joutes.

D'ici novembre prochain, le grand Corps sera amputé de dix sénateurs dont Antoine René Samson et Maxime Roumer de la plateforme Lespwa pour les départements du Nord et de la Grand'Anse, Rodolphe Joisil du PONT pour le Nord-Est, François Fouchard Bergromme de LAAA pour l'Artibonite, Mélius Hyppolite et Ricard Pierre de l'OPL pour les départements du Nord-Ouest et du Sud-Est, Eveline Chéron de Fanmi Lavalas pour l'Ouest, Gabriel Fortuné de l'UNION pour le Sud et Huguette Lamour du parti Fusion pour les Nippes.
Le renouvellement du tiers du Sénat devrait suivre les élections indirectes La tenue des élections indirectes qui devraient conduire à la formation du Conseil électoral permanent est dans l'impasse. A en croire certains conseillers électoraux, le CEP reste encore dans l'attente du vote d'un projet de loi sur les procédures de réalisation de ces élections. Ce document, a-t-on appris, a été remis depuis plus de trois mois à l'Exécutif pour être soumis au Parlement.
Conformément au décret électoral en vigueur, il faut attendre un mois après la publication des résultats des élections municipales et locales pour organiser les élections indirectes. Les assemblées municipales qui devront sortir de ces joutes constitueront la matrice des assemblées départementales. Ces assemblées, une fois constituées, proposeront aux trois pouvoirs de l'Etat les noms de personnalités nécessaires à la formation du Conseil électoral permanent.
Ce conseil, après la prestation de serment de ses membres, devra élaborer un projet de loi électorale suivi d'un calendrier électoral, ensuite viendra l'élection pour le renouvellement du tiers du Sénat.La CIN fait défaut à des milliers de citoyensA remarquer qu'à l'approche de cette relance éventuelle du processus électoral, plus d'un million de citoyens n'ont pas accès à la carte d'identification nationale (CIN). Deux ans après sa création, l'Office national d'identification (ONI) ne permet pas à ces potentiels électeurs d'obtenir cette carte. Cette anomalie due à l'incapacité de l'Etat haïtien de reconnaître ses fils est interprétée par les organismes de droits humains notamment le Groupe d'Appui aux Réfugiés et aux Rapatriés (GARR) comme une violation des droits de ces citoyens.
Jean Gardy Gauthier

gauthierjeangardy2001@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=47844&PubDate=2007-08-28

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