Les autorités affirment vouloir éviter des représailles contre des compatriotes à la suite de ce meurtre dont des haïtiens seraient responsables ; les haïtiens de Dajabòn menacés d’expulsion à cause de l’assassinat d’un enfant
jeudi 12 juillet 2007,
Radio Kiskeya
Les autorités dominicaines ont procédé mercredi au rapatriement forcé de quelque 300 ressortissants haïtiens suite à l’assassinat dans la zone frontalière d’un fermier dominicain attribué à des compatriotes, a indiqué la police à Santo Domingo.
Une dépêche d’EFE rapporte que le corps d’Héctor Bienvenido Cabrera, 51 ans, a été retrouvé sur une plantation de sa propriété située à la Pinta, une localité de la province de Montecristi (nord-ouest).
La famille de la victime accuse l’haïtien Charlie Michel d’avoir tué Cabrera en compagnie d’autres migrants. Ils auraient tous regagné Haïti précipitamment après avoir commis le crime, selon la version établie par la police.
Aucune arrestation n’a été annoncée.
Pour sa part, le commandant du dixième bataillon de l’Armée Nationale dominicaine cantonné dans la province frontalière de Dajabòn, le colonel Ramòn Belén, souligne qu’après ce grave incident des centaines d’haïtiens ont été rapatriés. Il soutient que ces mesures ont été prises en vue de prévenir des actes de vengeance que des citoyens dominicains pourraient tenter de commettre.
Vendredi dernier, des habitants de Dajabòn s’étaient réunis avec les autorités locales et leur avaient donné un ultimatum de 15 jours pour expulser tous les haïtiens vivant dans la région. Ils ont menacé de se charger eux-mêmes de l’opération si aucune suite favorable n’était donnée à leurs revendications.
Ces nouvelles menaces ont été proférées après qu’un haïtien ait été accusé d’avoir assassiné à coups de machette un jeune dominicain de 11 ans. Le présumé meurtrier aurait sacrifié l’enfant pour lui voler une somme de 600 pesos dominicains (18 dollars américains).
Les tensions entre haïtiens et dominicains se sont accentuées ces dernières semaines en territoire voisin et divers incidents dont certains sanglants ont été signalés. A Port-au-Prince, le Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR) a dénoncé le viol de plusieurs étudiantes haïtiennes par des bandits dominicains dans la ville de Santiago (nord) tandis qu’une dizaine de personnes ont été blessées la semaine dernière à la suite de violents affrontements qu’avait provoqués un vol de moto entre les communautés frontalières haïtienne d’Anse-à-Pitre et dominicaine de Pedernales.
Ces situations conflictuelles coïncident avec une nouvelle visite à Santo Domingo du Président René Préval destinée à célébrer, à l’invitation de son homologue dominicain Leonel Fernàndez, le centenaire du célèbre écrivain et homme politique haïtien Jacques Roumain (1907-1944).
Des centaines de milliers d’haïtiens et de descendants d’haïtiens vivent depuis des décennies en République Dominicaine dans des conditions d’infériorité sociale. spp/RK
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 juillet 2007
Santo Domingo expulse 300 haïtiens après le meurtre d’un fermier dominicain
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