Michaëlle Jean juge impératif de sortir son pays d’origine de la misère ; le Président brésilien Luiz Inàcio Lula da Silva annonce des programmes de formation technique et universitaire en faveur d’Haïti
mercredi 11 juillet 2007,
Radio Kiskeya
La gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, haïtienne de naissance, a salué l’aide des pays d’Amérique à Haïti comme un un "témoignage" de l’unité des peuples de ce continent, à l’issue d’une rencontre mercredi à Brasilia avec le président Luiz Inacio Lula da Silva dans le cadre d’une visite officielle, rapporte l’AFP.
"Ottawa travaille de concert avec neuf autres pays de l’Amérique centrale et du Sud en vue d’aider nos frères et nos soeurs d’Haïti à sortir du cercle pernicieux de la misère et de la violence", a affirmé Mme Jean qui fait office de chef d’Etat au Canada en sa qualité de représentante de la reine Elizabeth II d’Angleterre.
Elle en a profité pour souligner que son pays apportait un important soutien logistique et financier à la Mission de stabilisation des Nations Unies déployée en Haïti depuis 2004. Avec un bataillon de 1.200 casques bleus, le Brésil détient le commandement de la MINUSTAH qui compte plus de 8.000 militaires et policiers internationaux.
"Je sais ce que signifie pouvoir vivre dans un pays comme le Canada où tout est possible lorsqu’on y met du sien. Et j’espère de tout coeur que cet élan de solidarité à l’endroit du peuple haïtien soit reçu par le monde entier comme un témoignage des liens qui unissent les peuples d’Amérique", a indiqué Michaëlle Jean.
Elle a aussi rappelé qu’elle était "née en Haïti, dans une famille qui a dû fuir pour échapper au régime de terreur sans merci de François Duvalier" (1957-1971), et avait, à l’âge de 11 ans, émigré avec ses parents au Canada en 1968.
"J’y vois également un devoir éthique qui honore votre pays et les autres participants, et qui enrichit notre sens de l’humanité", a poursuivi la Gouverneure générale à propos d’Haïti en s’adressant à Lula. Elle estime que le pays doit sortir de la misère.
"Nous ne devons pas commettre l’erreur d’ignorer le cri terrible des exclus. Ces pauvres, a dit un monsieur, il faut justement leur donner des raisons de vivre et non de tuer ou de mourir", a martelé Michaëlle Jean dont les propos ont été relayés par l’agence d’Etat brésilienne Agência Brasil.
Pour sa part, le chef de l’Etat brésilien a mis en relief l’importance de la coopération entre son pays, le Canada et d’autres Etats du continent sur le dossier d’Haïti.
"Nous avons confiance dans la coopération entre le Brésil, le Canada et d’autres pays en vue d’aider Haïti à trouver le chemin du développement économique et social, sans lequel la démocratie est toujours menacée", a expliqué Luiz Inàcio Lula da Silva au Palais du Planalto (siège de la Présidence). Il a rappelé que les haïtiens, les canadiens et les brésiliens venaient tous de régions voisines.
Enumérant les actions entreprises dans le pays dans une perspective de changement, il a notamment cité la formation technique et académique et des interventions écologiques. "Des techniciens brésiliens viendront au Brésil en août afin d’approfondir leurs connaissances dans le cadre de notre campagne nationale de vaccination", a poursuivi le dirigeant brésilien. "Nous sommes en train d’étudier conjointement avec le Canada la manière d’étendre la coopération à d’autres secteurs comme la reforestation, l’enseignement universitaire et l’appui à des projets sociaux d’organisations non gouvernementales (ONG) brésiliennes opérant en Haïti", a conclu Lula.
Le Président a, par ailleurs, promis d’effectuer une visite au Canada au cours du premier semestre de l’année 2008.
Quant à Michaëlle Jean, elle mettra fin dimanche prochain à sa visite de plus d’une semaine au Brésil qui a débuté le 6 juillet. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3849
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 12 juillet 2007
La gouverneure générale du Canada fait à Brasilia l’éloge de la solidarité des pays d’Amérique envers Haïti
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