234 autres rapatriés vendredi
samedi 28 avril 2007,
Radio Kiskeya
Les garde-côtes américains ont intercepté vendredi 200 boat people haïtiens qui se trouvaient à bord d’une embarcation de fortune dangereusement surchargée près d’une île de l’archipel des Bahamas, a annoncé James Judge, un porte-parole des garde-côtes cité samedi par le Miami Herald.
Des femmes et des enfants se trouvaient parmi les voyageurs qui ont reçu de l’eau, des aliments et une assistance médicale. Aucun d’eux n’était apparemment malade.
Repérés à environ 20 kilomètres de la Grande Inagua, les compatriotes ont été transférés dans un centre de détention des garde-côtes. Le voilier qui les transportait mesurait seulement 15 mètres.
Les autorités américaines devraient rapatrier les 200 clandestins sans procéder individuellement à une analyse de leur dossier.
Vendredi, 234 autres candidats à l’émigration illégale, surpris en haute mer mardi, ont été ramenés à Port-au-Prince par un bateau des garde-côtes. Ils ont confié avoir laissé l’île de La Tortue (Nord-Ouest) à bord de deux bateaux volés qui voyageaient à destination des Etats-Unis.
Visiblement affamés, certains d’entre eux ont rapidement englouti la nourriture que leur réservait l’Office National de la Migration (ONM).
Les autorités américaines chiffrent désormais à plusieurs milliers le nombre d’haïtiens en situation de détresse économique et sociale qui cherchent à atteindre tous les mois les côtes de la Floride. spp/RK
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article3608
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Commentaires
Depuis quelques temps, après la fin de la guerre froide, l’Amérique Latine avait perdu de sa superbe géopolitique aux yeux des américains. Avec l’effondrement du bloc soviétique la menace d’une expansion régionale de la révolution castriste représentait rien qu’une chimère, une utopie caressée par les amoureux de la « revolucion ».
A un certain moment on a eu l’impression que l’Amérique avait fermé el chapitre latino américain et que désormais elle voulait asseoir sa présence en Afrique en Asie des fiefs un peu délaissés dans le temps et trop longtemps aux européens.
Après la politique de support aux véritables « chiens de garde » contre le communisme, le monde a assisté à la politique d’abandon sans aucune concession.
L’intérêt et les enjeux se sont modifiés au gré des éléments accompagnant cette victoire idéologique sur un système rival. Certaines nations pesaient dans la balance à cause de leur implication et participation dans le trafic de drogues, d’autres à cause de l’importance du flux migratoire.
Haïti rentre dans cette deuxième catégorie. Le problème du contrôle du flux de boat people semble –selon les oui dires- avoir été au centre des débats avec l’ancien prêtre-président-déchouqué qui aurait promis une diminution considérable voire l’arrêt complet des flux de clandestins vers les côtes de la floride.
Les raisons essentiellement économiques continuent à pousser les haïtiens hors de leurs frontières. Le Canada et les USA accueillent cadres et professionnels, les dominicains supportent les jeunes forts capables d’endurer les rigueurs du travail dans les champs de canne à sucre, tandis que d’autres s’aventurent au péril de leur vie pour atteindre la terre promise qui se trouve n’importe ou en delà des frontières.
Aujourd’hui donc Haïti pèse pour le gouvernement américain en nombre de clandestins débarqués sur les côtes. Peut être cela devrait les inciter à intensifier, s’il en est capable, une initiative visant à réduire de façon palpable la pauvreté dans le pays.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 30 avril 2007
200 nouveaux boat people haïtiens interceptés par les garde-côtes américains près des Bahamas
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