Sa plateforme politique, Despertar National para la Soberanía de Haití (Éveil national pour la Souveraineté d'Haïti), a admis recourir à la violence pour accéder au pouvoir.
L'ancien rebelle putschiste Guy Philippe a averti hier, dans un message adressé aux Haïtiens, que dans son pays "le moment est venu de renverser ce système qui se régénère constamment".
Auteur: GUILLERMO PÉREZ
Saint-Domingue, République Dominicaine
16/01/2024 00:00
Haïti est entré dans une nouvelle phase de manifestations, de destructions et de menaces, cette fois-ci sous l'égide de l'ancien leader rebelle putschiste, Guy Philippe, provoquant l'inquiétude de la population face à ses menaces de prendre le pouvoir par la force armée.
Des manifestations, des barricades et des incendies de pneus ont été signalés dans les régions du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est du pays, ainsi que la fermeture forcée de ministères et des attaques contre des habitations.
S'il restait encore un espoir minime de progresser dans le processus de dialogue et de compréhension en vue de la réconciliation et de la paix en Haïti, il faut l'oublier pour le moment.
Déporté des États-Unis pour trafic de drogue, Guy Philippe, qui assombrit davantage la situation dans le pays, est arrivé le 30 novembre 2023 pour empêcher, à tout prix, tout règlement pacifique.
Il a quatre options sur la table : coup d'État, coup de force, consensus ou négociations et élections.
Par priorité, il cherche le pouvoir et aspire à le remporter par les armes avec une certaine urgence. Les élections sont pour lui le dernier recours, comme en témoigne sa menace de révolte violente pour expulser le gouvernement du Premier ministre Ariel Henry.
L'appel de Philippe hier à la désobéissance civile, une étape qui pourrait marquer le début de son aventure guerrière, ébranle la population haïtienne, déjà saturée d'incertitude et de violence.
"Il est temps de renverser ce système qui se régénère constamment", a-t-il averti dans un message diffusé sur les réseaux sociaux.
En conséquence, il a appelé les habitants à être "prêts pour la révolution et à lancer les hostilités" dans les départements du pays.
Le danger des bandes armées s'ajoute maintenant à la grave menace que représente cet homme, déterminé à détruire ce qui reste des institutions gouvernementales de ce pays.
Son parti politique, Réveil Nationale Pour la Souveraineté d’Haïti, a déjà annoncé qu'il n'excluait pas la possibilité de prendre le pouvoir par la force.
Philippe est actif avec son mouvement dans les communautés proches de la frontière avec la République dominicaine, notamment à Juana Méndez, où il a demandé au Brigades de Sécurités des Aires Protégées (BSAP) de continuer à soutenir la population haïtienne, comme il l'a fait pour la construction du canal d'irrigation le long de la rivière Massacre.
Ce week-end, des milliers de ses partisans ont demandé la démission du Premier ministre Ariel Henry, érigé des barricades, brûlé des pneus sur les routes et attaqué et jeté des pierres contre la maison de l'ancien sénateur Sorel Jacinthe, signataire de l'accord du 21 décembre.
Selon les médias haïtiens, en raison de cette manifestation, les banques commerciales, les écoles et les bureaux publics ont fermé leurs portes et les petites entreprises ainsi que les transports en commun ont été paralysés.
Ils ont déjà fait une démonstration arrogante de force en fermant plusieurs institutions publiques situées dans un complexe situé sur l'Avenue Emile Roumer.
Parmi elles, la direction départementale du ministère du Commerce, le ministère de l'Éducation nationale, le ministère de l'Économie et des Finances, le ministère des Affaires sociales, de la Santé publique et de la Population.
Dans ses discours, Guy Philippe insiste sur le déclenchement d'une révolte armée et le renversement du gouvernement. C'est pourquoi il a déjà demandé aux autorités de démissionner de leurs fonctions ou, sinon, ils seront expulsés par sa "révolution".
Source : https://listindiario.com/la-republica/20240116/guy-philippe-pone-haiti-peligrosa-ruta-violencia_791221.html?utm_source=gravitec&utm_medium=push&utm_campaign=
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 17 janvier 2024
CRISIS HAÏTI : Guy Philippe pousse Haïti sur une voie dangereuse de violence
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