Des retards et des incidents ont émaillé les élections législatives, qui se tenaient dimanche 9 août à Haïti. Ce scrutin compliqué n’augure rien de bon pour la suite, estime le site d’information Alterpresse.
Dimanche 9 août, avec quatre ans de retard, se sont tenues les premières élections législatives depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel président, Michel Martelly en 2011. Alors que les résultats ne seront connus que dans quelques jours, “de multiples interrogations se posent sur l’avenir du processus”, estime le site d’information haïtien Alterpresse. Ainsi, malgré la “satisfaction” exprimée par les autorités, la participation est restée faible (on parle de 15 %), ce qui “risque d’entacher la crédibilité des futurs ‘élus’”.
Le scrutin a été marqué par un climat de violence : trois bureaux de vote ont été saccagés à Port-au-Prince, tandis que 26 importants centres de vote ont fermé avant l’heure prévue. “Le déchaînement de violence, avec notamment le sac, voire l’incendie de plusieurs centres de vote [...], a impacté sur le déplacement ‘réfléchi’ des potentiels votants”, critique Alterpresse, qui accuse certains responsables politiques d’avoir organisé un chaos en autorisant un très grand nombre de candidats.
Le Premier ministre contraint de démissionner
Les Haïtiens ont en effet “été surpris par la flambée, sans précédent, de nouveaux partis politiques, dont un grand nombre a été créé à l’ombre de l’administration politique de 2011” ; ainsi, il y avait près de 1 800 candidats, pour 139 postes de parlementaires à pourvoir, la plupart “sans aucune expérience porteuse”, explique le site d’information. “Au lieu d’encourager la participation populaire, cette stratégie de ‘diviser pour régner’ s’est aliénée une bonne partie de l’électorat, contraint de choisir parmi des prétendants et des prétendantes ‘peu crédibles’.” D’autant que beaucoup d’entre eux cherchent avant tout à “se servir des ‘privilèges de pouvoir’ pour imposer des vues claniques”, craint Alterpress.
Cinq ans après, Haïti toujours menacée
La plupart des candidats veulent “asseoir un modèle politique totalement anachronique mais ouvert sur des intérêts étrangers, sans aucune articulation avec des aspirations nationales”, poursuit le site d’information, qui dénonce les “pirouettes” de la communauté internationale, qui devrait valider les résultats du scrutin alors qu’il n’y a pas eu de “préparation institutionnelle appropriée”.
La validité du scrutin sera examinée par le conseil électoral provisoire (CEP), qui devra décider si des votes doivent être réorganisés dans les circonscription où des incidents sont survenus.
http://www.courrierinternational.com/article/haiti-des-elections-peu-credibles
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 10 août 2015
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