Un jeune homme jette un regard sur Abaka Bay, sur l'Île-à-Vache, qui dénombre deux hôtels-boutiques. Photo : Stringer/Reuters |
Réunis samedi à Montréal pour une opération séduction, les intervenants présents lors de l'exposition Destination Haïti ont invité les Québécois à visiter celle que l'on surnommait autrefois la Perle des Antilles. Une opération impossible à imaginer il y a tout juste trois ans, après le séisme.
« Dès qu'on parlait de tourisme, littéralement, on se faisait traiter de fous », explique l'un des pionniers de l'industrie du tourisme haïtien, Jean-Cyril Pressoir, joint à Port-au-Prince.
Les choses ont bien changé depuis qu'il a fondé son agence en 2005.
Air Transat propose depuis 2012 un forfait de sept jours. Et en Haïti, le ministère du Tourisme s'affaire à ce que JetBlue et American Airlines proposent bientôt les leurs.
Aux yeux du gouvernement comme de l'industrie, le tourisme est vu comme un secteur qui peut contribuer à créer des emplois, souligne Jean-Cyril Pressoir.
Plus de touristes, mais encore trop peu
Assis au pied de sa maison sur l'Île-à-Vache, l'un des leaders de l'opposition, Jerôme Genest, souhaite faire du pays un paradis pour les touristes. Photo : Stringer/Reuters |
Malgré des chiffres en hausse, le pays fait pâle figure aux côtés de sa voisine la République dominicaine, qui a reçu 4,6 millions de visiteurs en 2013.
C'est que les infrastructures du pays font parfois défaut. « On manque d'infrastructures, d'entreprises qui, quelque part, peuvent donner ces services », fait-il valoir.
Il y a aussi l'image d'Haïti, trop souvent associée à la pauvreté. Une image qui tend toutefois à s'améliorer, selon l'organisatrice de l'exposition Destination Haïti, Keithy Antoine.
« Haïti est en train de remonter la pente et se hisse dans les destinations-soleil à nouveau, donc la Perle est retrouvée. »— Keithy Antoine
Avec les informations de Bahador Zabihiyan
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