Le Nouvelliste | Publié le :03 septembre 2013
Valéry Daudier
La nouvelle commission communale de Port-au-Prince interdit formellement aux garagistes et aux laveurs d'autos (car wash ambulants) d'utiliser les places publiques, les rues et les trottoirs pour garer, réparer ou laver les véhicules. Ces derniers ont jusqu'au 15 septembre pour se trouver d'autres espaces pour leurs activités.
Les conseils communaux de Port-au-Prince se suivent mais leurs priorités restent souvent les mêmes : mettre un peu d'ordre dans la ville ou s'occuper de l'assainissement qu'ils arrivent rarement à gérer. Nommée récemment par le président Michel Martelly, la nouvelle commission communale de Port-au-Prince n'échappe pas à la règle. Dirigé par Joseph Pierre-Richard Duplan, qui travaillait au palais national comme agent de sécurité du chef de l'Etat, le nouveau conseil se donne pour objectif de récupérer les rues du centre-ville, principalement celles occupées par des garagistes et des laveurs d'autos. Comme première décision, la mairie de Port-au-Prince avait déjà annoncé que des rues vont bientôt changer de sens.
« On se rend compte que le sens des rues n'est pas la cause majeure des embouteillages, a expliqué lundi au Nouvelliste Evens Jean-Baptiste, directeur de communication de la mairie de Port-au-Prince. Les garagistes, les véhicules mal garés, entre autres, en sont aussi la cause. » Vu que les rues ne répondent pas à leur vocation première, la commission communale met en garde leurs occupants anarchiques, notamment les garagistes et les laveurs d'autos.
« Un délai ne dépassant pas le 15 septembre 2013 leur est accordé pour déblayer la capitale, avertit la mairie dans une note. Passé cette date, les contrevenants seront déguerpis dans les formes et conditions édictées par la loi. »
Dans l'éventualité que les concernés ne soient pas (encore) avisés de cette mesure, les autorités communales annoncent une campagne médiatique dans les prochains jours. « On va parler aux gens pour qu'ils comprennent le bien-fondé de notre travail, a indiqué le directeur de communication de la mairie. On comprend que c'est dans la rue qu'ils gagnent leur vie, mais on doit aussi mettre un peu d'ordre. Tout est à refaire au bas de la ville.»
Les discours des précédents conseils communaux n'étaient pas différents, cependant les fruits n'ont pas toujours tenu la promesse des fleurs. Evens Jean-Baptiste le reconnaît. « Il n'y a pas eu beaucoup de résultats parce qu'il n'y avait pas de suivi dans les décisions des autorités, estime ce dernier.
Les rues de la ville doivent être déblayées et propres; nous nous donnons l'objectif de faire ce minimum. Nous sommes prêts à mener ce combat.
La route est longue et difficile. Mais, avec la compréhension de la population, on peut y arriver », a ajouté le directeur de communication de la mairie, qui rêve d'un centre-ville propre, pacifié et réanimé par des activités nocturnes. Entre le discours et l'action, le fossé est souvent grand...
Valéry Daudier
http://lenouvelliste.com/article4.php?newsid=120748
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 4 septembre 2013
La mairie souhaite récupérer les rues du centre-ville
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