Jean-Christophe Fernandes disparaissait mi-janvier 2010 en Haïti dans le tremblement de terre. Le centre social de Roumazières ouvre une expo sur son travail auprès des Haïtiens de la Cité soleil à découvrir jusqu'au 25 janvier.
Jeune ingénieur français formé à Limoges, Jean-Christophe Fernandes, originaire de Roumazières-Loubert, vivait depuis un peu plus d'un an à Port-au-Prince en Haïti. Le 12 janvier 2010 il est décédé lors du tremblement de terre qui a ravagé cette île des Grandes Antilles.
Passionné par la protection de l'environnement, le Charentais menait un programme de recherches pour améliorer la gestion des déchets dans les zones périurbaines notamment dans la Cité soleil à Haïti. Sa mission était réalisée en co-tutelle entre l'Insa (Institut national des sciences appliquées) de Lyon et l'université Quisqueya de Port-au-Pince.
Jean-Christophe Fernandes avait un statut de volontaire, financé par le Cefrepade (centre francophone de recherches partenariales sur l'assainissement, les déchets et l'environnement), France Volontaire et l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). Quelque temps avant la catastrophe, il avait distribué une vingtaine d'appareils photo jetables à des jeunes de Cité soleil pour leur permettre de fixer la réalité de leur quotidien dans cette zone considérée comme un des bidonvilles les plus pauvres et les plus violents du monde.
Après la catastrophe, treize appareils ont été retrouvés. Le Cefrepade a décidé de mettre sur pied une exposition de ces photos en hommage à Jean-Christophe Fernandes et de rassembler quelques-unes d'entre elles, commentées par leurs auteurs dans un recueil. Les recettes de la vente de l'ouvrage sont intégralement reversées au profit du «centre de valorisation des déchets» haïtien qui porte le nom de Jean-Christophe Fernandes.
«Une expo miroir»
Le centre social culturel et sportif de Haute-Charente a relayé cette initiative en exposant à Roumazières les photos prises par les habitants de la Cité soleil. Le projet suivi par Romain Raffin et Stéphanie Defoulounoux sera baptisé «Haïti en valise». «Nous utilisons l'exposition produite par le Cefrepade pour agir en coopération avec les habitants, les bénévoles, l'éducation nationale, les collectivités et les associations locales» expliquent les deux animateurs du centre. Documents et photos circuleront entre les écoles et les collèges du secteur, transportés dans des valises et à vélo.»
Enfants et familles de l'accueil de loisirs seront également invités à réfléchir sur le sujet du développement durable, à réaliser une fresque et à illustrer les grandes thématiques abordées sur l'exposition par des dessins, des collages ou des expressions. Une exposition locale pourra être réalisée sur les thématiques des déchets, la protection de l'environnement, la politique, la religion le travail le bonheur, le malheur... «Comme une expo miroir à celle réalisée par les jeunes Haïtien sur ces mêmes sujets suggérés par Jean-Christophe» concluent les animateurs qui trouvent intéressant l'idée de voir si la vision du petit Français est différente de celle du petit Haïtien.
http://www.charentelibre.fr/2013/01/15/l-hommage-de-roumazieres-a-son-disparu-d-haiti,1134348.php
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mardi 15 janvier 2013
L'hommage de Roumazières à son disparu d'Haïti
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