Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
dimanche 9 septembre 2012
Haïti veut redevenir la «perle des Antilles»
Il y a deux ans, un terrible séisme frappait Haïti. Alors que l'île se remet à peine de la catastrophe, les dirigeants tentent de relancer le tourisme par le biais de grandes campagnes publicitaires.
Une campagne touristique étonnante
Une campagne touristique étonnante a débuté ce weekend à Miami. Un panneau d’affichage gigantesque, situé le long de l’autoroute I-95, vante un nouveau paradis pour les touristes : Haïti.
« Vivez l’expérience. Saisissez l’occasion », peut-on lire sur l’affiche, qui montre une plage de sable fin et une mer bleue azur. Selon l’agence de presse AP, le panneau d’affichage est parrainé par le consulat d’Haïti à Miami et le ministère du tourisme de Port-au-Prince. Une tentative pour le moins déroutante, visant à redorer le blason de l’île et à effacer l’idée de pauvreté et d’instabilité politique qui y règne.
Une île qui se remet à peine de la catastrophe
« Haïti a été progressivement mis au ban du reste du monde en raison de sa situation économique et politique. Maintenant, avec la détermination de l'administration Martelly-Lamothe à améliorer l'image du pays par la voie diplomatique et consulaire des missions, Haïti, la terre de la bravoure, de la dignité et de la liberté, va retrouver son prestige d'antan », a déclaré François Guillaume II, le consul général d'Haïti à Miami, selon HaitiLibre.com.
Mais la terre de la « dignité » croule encore sous les difficultés causées par le séismequ’elle a vécu. Il y a toujours de graves problèmes de logements, et l’épidémie de choléracommence à peine à s’estomper. Pourtant, le gouvernement est toujours désorganisé, et l’argent de l’aide internationale manque terriblement, deux ans après la catastrophe.
Une image qui va être difficile à changer
À l’échelle mondiale, Haïti demeure un « cas de charité », et changer cette image ne sera pas chose facile. Allyn Gaestel, qui est journaliste au Los Angeles Times a souligné ce point dans un article, paru en juillet : « Qui veut siroter un cocktail, sachant, qu’à quelques mètres, desenfants souffrent de malnutrition et se morfondent dans des tentes ? ».
Mais, sans évoquer ces obstacles, la majorité des Haïtiens haut placés pensent que refairede l’île un endroit touristique est tout à fait possible. Les investissements et les projets de constructions touristiques fleurissent, bien que l’argent alloué à la reconstruction ait été systématiquement mal géré.
Le retour des investisseurs ?
Plusieurs grandes chaînes hôtelières désirent construire des avant-postes à Haiti, notammentConfort in, Best Western ou encore Marriott, a expliqué l’ambassadeur de l’île, Altidor Paul, au quotidien USA Today. Il a également mentionné la construction en cours d’uncomplexe hôtelier nommé « L’Oasis ». Le bâtiment comptera 130 chambres, trois restaurants et 14 boutiques, pour un coût total de 35 millions de dollars.
« Nous essayons de passer d’un mode de survie à un mode d’investissement », a déclaré Altidor Paul. « Nous ne sommes pas convaincus que l'envoi d'une aide humanitaire à Haïti va nous faire sortir de cette pauvreté. Nous recherchons des capitaux et de la connaissance. »
La « perle des Antilles », entre grandeur et désolation
Dans le passé, Haïti était surnommée « la perle des Antilles », après un boom du tourisme dans les années 1940 et 1950. Cependant, après le règne despotique de François Duvalier, la jet-set internationale a déserté le pays. Puis, en 1970, lorsque Jean « Baby Doc » Duvalierremplaça son père, le tourisme connu une légère hausse, mais diminua de nouveau avec la propagation du sida dans les années 1980.
Le président Michel Martelly espère que la classe moyenne et supérieure, rescapée du tremblement de terre et du précédent gouvernement, voudra investir dans l’économie. Le coup de pouce dont le pays aurait besoin selon lui. Jusqu’à présent, les touristes ont été majoritairement des travailleurs humanitaires et des membres de la diaspora haïtiennevenus voir leur famille. Mais il faut plus de visiteurs et d’investisseurs. Et après plusieurs tentatives de relance du tourisme, espérons que celle-là soit la bonne.
Global Post/Adaptation Henri Lahera pour JOL Press
http://www.jolpress.com/article/international-haiti-tourisme-reconstruction-investissements-seisme-aide-humanitaire-malnutrition-diaspora-hotels-813160.html
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