Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 10 août 2012
Haïti : “Un toit, un avenir” près de Jacmel
Le 1er juin dernier a démarré le projet de reconstruction de logements “Un toit, un avenir” près de Jacmel, au sud-est d’Haïti, destiné aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Il s’achèvera le 31 décembre 2013.
Dans la zone rurale de Lamontagne, la catastrophe a entraîné la mort de trois personnes, en a blessé 25 autres, et détruit ou gravement endommagé 1 530 maisons. Sur ce territoire où l’environnement est très dégradé, et où plusieurs dizaines de localités sont éloignées du principal accès, une simple piste caillouteuse, il est important de reconstruire avec les sinistrés un habitat durable.
Le “mur en pierres confinées”
Deux partenaires locaux du Secours Catholique, Planète Urgence, une association française, et Opadel (Organisation des paysans actifs pour le développement de Lamontagne), allient leurs compétences pour ce faire. L’une suit pas à pas la bonne marche des activités et l’utilisation des fonds, l’autre présélectionne les bénéficiaires et encourage leur participation au projet. En parallèle, les experts du cabinet international Architecture et Développement, spécialisé dans l’architecture parasismique, mettent en œuvre pour Planète Urgence le “mur en pierres confinées”, une technique simple, économique, pouvant être utilisée dans les constructions traditionnelles.
105 latrines, 65 lampes solaires, 105 kits gouttières
Premier résultat attendu : 40 maisons sont rebâties en respectant les normes parasismiques et anticycloniques en vigueur, 200 villageois vivent désormais dans des logements à la fois solides et décents, 60 autres logements sont réhabilités selon les mêmes normes et 300 personnes y habitent dans des conditions acceptables. Par ailleurs, 105 kits gouttières, 105 latrines, et autant de citernes pour récupérer les eaux pluviales, équipent maintenant les nouvelles maisons et lieux communautaires. Soixante-cinq lampes solaires sont prévues.
Atelier de fabrication de cages de gabions
Second résultat attendu : étendre les compétences des villageois en reconstruction de long terme et leur donner la possibilité d’adapter leur savoir-faire à celle-ci. L’un des techniciens d’Opadel dirige un atelier de fabrication de cages de gabions (cylindres de grillages remplis de roches), de gouttières, de menuiserie et de charpente. 25 à 30 ouvriers y travaillent. Des artisans (30 à 50) participent à des chantiers-écoles : ils apprennent à fabriquer des paniers, des gouttières, des éléments de menuiserie…, à construire à partir de la technique du “mur en pierres confinées”. Et commencent à diffuser dans la population ces techniques efficaces.
Également bénéficiaire du projet, l’organisation Opadel, dont les 823 membres sont rattachés à l’atelier, recueillera le produit de la vente des cages de gabions, ainsi que celui de la vente des gonds, poignées de portes, serrures, fabriqués dans un autre atelier.
Le Secours Catholique contribue à hauteur de 474 484 euros à ce projet d’un montant total de 811 236 euros.
Yves Casalis
http://www.secours-catholique.org/nos-actions/nos-actions-dans-le-monde/amerique-latine-caraibes/haiti-un-toit-un-avenir-pres-de-jacmel,11127.html
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