Deux Américains figuraient parmi la cinquantaine d'individus arrêtés lors d'une marche où des centaines de manifestants ont plaidé pour le retour de l'armée d'Haïti, a indiqué un porte-parole de la police, samedi.
Gary Desrosiers, de la police nationale d'Haïti, a déclaré que les Américains avaient été arrêtés parce qu'ils avaient agi, vendredi soir, comme s'ils faisaient partie de la manifestation qui s'est conclue dans la violence à Port-au-Prince.
Zeke Petrie, âgé de 39 ans et originaire de l'Ohio, de même que Steven Shaw, âgé de 57 ans, du Massachusetts, ont été arrêtés par les autorités haïtiennes. Tous deux étaient au volant de véhicules pendant la marche ayant rassemblé les partisans du rétablissement de l'armée.
Deux autres Américains et une Canadienne de la Colombie-Britannique ont été détenus pendant la nuit dans l'entrée de la station de police à Canapé Vert, après avoir tenté d'apporter de l'insuline, des seringues et des tampons à Zeke Petrie, qui se dit diabétique.
Les anciens soldats et leurs jeunes partisans ont arpenté les rues vendredi, exhortant le président Michel Martelly à respecter sa promesse formulée pendant la campagne électorale de restaurer l'armée haïtienne. Les forces militaires, auxquelles on reprochait de commettre abus de pouvoir, avaient été abolies en 1995.
Le rassemblement avait débuté dans le calme, mais certaines personnes ont commencé, près du palais présidentiel, à lancer des pierres au milieu d'une lourde présence de l'ONU. Les Casques bleus ont répliqué en usant de gaz lacrymogènes, tandis que certains des manifestants portant l'uniforme militaire étaient armés de pistolets. Des policiers ont fait feu devant une ancienne caserne militaire ce soir-là, dans le district Carrefour à l'extérieur de Port-au-Prince.
Pas moins de quatre civils ont été traités pour des blessures par balle vendredi soir dans deux cliniques de Médecins sans frontières à Carrefour, a précisé un porte-parole de l'organisation, Mathieu Fortoul, ajoutant du même souffle qu'on ignorait pour l'instant si ces personnes avaient été blessées dans les échanges de tirs survenus lors de la manifestation.
Un responsable haïtien a indiqué que la police nationale avait fermé deux vieilles bases militaires que les anciens soldats utilisaient comme bases d'opérations.
Selon Réginald Delva, du Secrétariat d'État de la Sécurité publique, la police a fermé les deux camps militaires samedi et prévoyait d'en fermer deux autres. Ces anciennes bases étaient utilisées à des fins d'entraînement par des centaines d'anciens soldats et leurs jeunes partisans pour en appeler à restauration de l'ancienne armée haïtienne.
La fermeture des camps survient une journée après que des centaines d'aspirants-soldats eurent défilé à Port-au-Prince pour demander le retour des forces armées.
Associated Press
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2012/05/19/008-haiti-police-armee.shtml
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