Près d’une semaine après son assassinat, les proches de Walky Calixte continuaient dimanche soir d’indexer le Député Rodriguez Séjour pour son implication présumée dans ce drame qui n’a cessé de s’amplifier
Publié le dimanche 22 avril 2012
La circulation automobile était
complètement paralysée dimanche soir sur la route de Carrefour (banlieue sud de
Port-au-Prince), théâtre depuis plusieurs jours de protestations en cascade de
proches et collègues du policier assassiné Walky Calixte et qui ont alimenté
d’intenses rumeurs concernant l’éventuel déclenchement d’une grève au sein de la Police Nationale
que l’institution a dû démentir officiellement.
Selon des riverains joints par
Radio Kiskeya, des barricades de pneus enflammés ont été érigées à hauteur
d’Arcachon 32 où habitait l’agent de l’ordre, criblé de balles mardi dernier au
volant de sa voiture.
Un peu plus loin, sur la route des
rails, des véhicules ont été utilisés comme barrages.
Si cette situation devait
persister, elle risquait de bloquer littéralement l’important trafic routier
qu’assure cet axe stratégique entre l’ouest et quatre autres départements, le
sud-est, le sud, les Nippes et la
Grand’Anse (sud-ouest).
Régissant à des rumeurs
persistantes et à la mise en circulation de tracts annonçant qu’un mot d’ordre
de grève serait effectif, à partir de ce lundi, dans différentes unités de la PNH, son porte-parole adjoint,
Garry Desrosiers, a apporté dimanche soir un démenti formel sur la Télévision Nationale.
Il en a profité pour rappeler que les policiers n’avaient pas le droit
d’observer des arrêts de travail et sont tenus de protéger et servir la
population peu importe la légitimité de leurs revendications.
Les frères d’armes, la famille et
les amis de Walky Calixte, un agent II de 27 ans affecté au service de la
circulation, exigent la levée de l’immunité parlementaire et l’arrestation du
Député Rodriguez Séjour. Il est accusé d’être le commanditaire de ce crime
perpétré peu de temps après une vive altercation qu’avait provoquée
l’arrestation de son chauffeur retrouvé en possession d’une arme illégale.
Le parlementaire rejette
catégoriquement cette version des faits et dénonce une tentative de lynchage au
moment où il participait mercredi dernier à une émission radiophonique.
spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article8763
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