Bonjour et bonne journée
Aujourd’hui 10 avril 2012 !
C’est quand même pas mal d’avoir eu un jour de congé.
Quand ce jour tombe lundi, c’est carrément le pied ! Pour ceux qui ne travaillent pas le samedi c’est vraiment le top. Ici on dit le pont ! On a le temps de faire le tour du monde.
Dimanche soir, un présentateur d’une émission sportive diffusée sur les ondes d’une chaîne cryptée, a eu à faire une blague en rappelant les gens que s’ils ne travaillaient pas le lendemain, c’était grâce à Jésus. Même sous la couverture d’une plaisanterie je pense que ce fut de bon ton rappeler quand même que le dimanche de pâques rappelle la résurrection du Christ.
Définitivement ces jours m’ont fait un bien fou. J’ai pu me reposer sans pression ; sans me creuser la tête pour savoir où j’allais passer le week-end de pâques.
J’ai fait dimanche et lundi canapé-ordi-télé.
Le week-end de Pâques n’aura pas été cette année synonyme de résurrection et de rédemption pour beaucoup de gens. La lecture de certaines dépêches a remis sur la sellette, cette facette assez rude de la réalité du monde. Il y a eu des massacres au Nigéria, un accident de la circulation avec plus de 27 morts à Morne Tapion à Petit Goâve, un mort au cours de la célébration du culte de résurrection consécutif à l’effondrement du plancher du lieu du culte près de Seine Saint Denis en banlieue parisienne. La congrégation fait partie de la communauté haïtienne.
J’ai trouvé un peu dur d’accepter que l’on puisse mourir pendant la célébration de la victoire de la vie sur la mort et sur le pêché. Mais, semble-t-il, la vie est ainsi faite. La mort fait bien partie de la vie !
Pour essayer de changer de sujet, je me suis réfugié dans l’histoire d’Haïti en me plongeant dans les éphémérides. Là, j’ai appris que le 10 avril 1810, le Général Simon Bolivar laissait la ville de Jacmel d’Haïti pour relancer son combat en faveur de l’émancipation des pays de l’Amérique du Sud de la domination espagnole.
En effet après maintes déboires et une déception venant des instances anglaises qui au dernier moment n’ont pas voulu lui prodiguer l’aide promise, Simon Bolivar avait fait un séjour à Jacmel et a été reçu en héros. Il reçut du Président Pétion Pour plus d’informations à ce sujet, je recommande le travail de l’historien Jean Julien, qui reprit dans des CD formidables toute l’histoire d’Haïti en créole dans une édition qui commémore le bicentenaire de l’indépendance d’Haïti.
Celui-ci raconte que parmi les cadeaux offerts par le chef d’Etat haïtien se trouvait une imprimerie. Simon Bolivar demanda à son homologue haïtien ce que lui, il voudrait avoir comme cadeau en guise de reconnaissance. Pétion lui demanda de libérer sur son passage, tous les noirs qui se trouveraient encore sous le joug de l’esclavage. Et selon ce que rapporte Jean Julien, le premier document édité et imprimé par la machine offerte par Alexandre Pétion fut justement un décret annonçant l’abolition de l’esclavage.
Les rapports entre Haïti et les pays libérés par l’illustre Simon Bolivar n’ont pas connu que des hauts. En fait lors de la première réunion des Etats de l’Amérique, pour donner le premier élan au mouvement regroupant les nations de l’Amérique, le fameux Pan américanisme, Haïti n’a pas été invitée !
Le chancelier vénézuélien, un certain Revenga ne trouva pas d’excuses ni de justifications valables pour expliquer l’absence d’Haïti.
Dans un premier temps, il aurait dit que cela ne concernait que les pays de l’Amérique du Sud. Cet argument ne tint pas beaucoup car il y avait des nations européennes comme le Danemark par exemple.
Après il aurait avoué qu’il ne voyait pas d’un bon œil d’entretenir avec Haïti les mêmes relations que le Venezuela entretenait avec les nations civilisées.
Je vous laisse, amis lecteurs le choix de tirer vous-mêmes vos propres conclusions.
Fort heureusement, la situation a changé depuis. Haïti reçoit du Venezuela en particulier un traitement particulier. Ce traitement s’est encore intensifié dans le bon sens avec l’administration du président Hugo Chavez.
La moralité de cette histoire c’est que nous autres les haïtiens, sans tomber dans la victimisation, nous n’avions pas toujours été bien vus par les autres.
Que des noirs aient poussé une révolution jusqu’à créer une nation, une République noire indépendante en libérant les noirs de l’esclavage, ne fut pas considéré comme une attitude de peuple civilisé.
Des abus de pouvoir, les raisons des plus forts, ont contribué à nous humilier et à expliquer en partie, en grande partie la réalité que nous vivons aujourd’hui.
Chercher à travers les pages de l’histoire les affaires Luders et Rubalcava. Renseignez-vous sur les retombées de la création de la première banque de la République d’Haïti.
Quelqu’un disait que l’histoire est un mensonge que personne ne conteste.
Et si c’était vrai ?
En attendant, merci d’être encore des nôtres.
Bonne lecture et bonne journée.
JJ
Sources: AFHES http://www.afhes.org/
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire