P-au-P, 18 janv. 2012 [AlterPresse] --- L’institut haïtien du bien-être social et de recherches (Ibesr) fait part de modifications structurelles au sein de l’institution en vue d’une meilleure prise en charge des enfants susceptibles d’être en danger, au cours d’une rencontre avec la presse le 16 janvier 2012, à laquelle a assisté l’agence en ligne AlterPresse. Dans le cadre d’un plan en cours, deux nouvelles sections seront ajoutées dans la structure de l’institution afin de gérer les dossiers d’adoption, annonce la directrice de l’Ibesr, Arielle Jeanty Villedrouin.
La première unité baptisée ‘’ Rencontre des parents biologiques’’ (Rpb) servira à aider les parents des enfants à être « dûment informés du processus d’adoption » et donner leurs consentements pour les adoptions.
L’autre section, qui sera nommée ‘’ suivi post-adoption’’ « , s’assurera que l’adoptant s’engage à fournir 2 fois l’an des rapports sur l’enfant adopté : des carnets scolaires, des carnets de vaccination des photos, pour contrôler l’évolution de l’enfant », explique la directrice de l’institut.
Dans la perspective de protéger les enfants en danger, l’Ibesr a procédé, le vendredi 13 janvier 2012, à la fermeture de trois (3) centres d’accueil d’enfants.
Ces centres sont le secours aux aveugles et autres handicaps démunis du département du Centre (SHADEC Pernier, à l’est de la capitale), Foyer Bel Amour au Bel Air (centre de la capitale) et Œuvre de la miséricorde divine à Delmas (nord-est).
Depuis une dizaine d’années, ces institutions fonctionnent dans le pays sans une reconnaissance légale de l’État, en particulier, du ministère des affaires sociales et du travail (Mast), fait savoir Arielle Jeanty Villedrouin.
Il leur est également reproché l’absence de cadre hygiénique et de prise en charge nutritionnelle des enfants.
Sur 700 centres d’accueil d’enfants et/ou orphelinats, répertoriés dans le pays, seulement 180 disposent d’un permis légal de fonctionnement tandis que 75 ont renouvelé leurs certificats d’autorisation de fonctionnement, assure l’Ibesr.
L’institut haïtien du bien-être social et de recherches déplore, par ailleurs, le financement, par certaines institutions étrangères, de structures d’hébergement d’enfants non munies de permis légaux de fonctionnement.
Pour y remédier, l’organisme étatique affirme sa détermination à sévir contre les maisons d’accueil par des dispositions institutionnelles de fermeture.
D’autres centres d’hébergement d’enfants seraient visés dans les prochaines mesures envisagées, suivant des informations parvenues à AlterPresse.
Plusieurs maisons d’accueil d’enfants sont soupçonnées de couverture, dans le grand public, pour des opérations de traite vers d’autres pays.
Confrontées à des difficultés économiques, diverses familles haïtiennes - qui ont décidé de ’placer" leurs enfants dans des institutions ou orphelinats - n’ont pas cessé d’exprimer leur désarroi devant des dossiers d’adoption qu’ils ont signe contre leur gré et sans une claire notification du processus enclenché par des intermédiaires sans scrupule. [rh kft rc apr 18/01/2012 11:45]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article12236
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 18 janvier 2012
Haïti-Enfants à risque : Le gouvernement entend mieux gérer les dossiers d’adoption
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