Le choléra continue de faire des victimes à Haïti, plus d’un an après son apparition dans le pays. Le dernier bilan dressé par les autorités sanitaires fait état de plus de 6 500 décès et de plus de 473 000 cas de contaminations recensés. Et les ONG s’en vont...
Fritz Gérald Jeannot - Parismatch.com
Haïti est aujourd’hui le pays le plus touché par le choléra dans le monde. La proportion de personnes à avoir contracté la maladie est de 5%, selon un responsable onusien. La maladie est sur le point de devenir endémique dans le pays. Ce constat est fait alors que les ONG commencent à plier bagage. «Faute de fonds disponible, elles se retirent de la lutte contre le choléra», expliquent-elles. «Les centres de traitement de choléra, les unités de traitement de choléra et les centres de réhydratation orale ferment leurs portes les uns après les autres», a rapporté le quotidien haïtien «Le Nouvelliste» sur son site internet.
Dans les camps, les sinistrés croupissent dans la misère et la crasse. L’insalubrité et la promiscuité qui s’installent dans ces camps de fortunes les rendent plus vulnérables face au vibrio cholerae. La Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA) a publié, en août dernier, un rapport inquiétant sur les conditions hygiéniques des camps. «La vidange des latrines et la fourniture des services WASH (Eau, Assainissement et promotion d’hygiène) dans les sites d’hébergement sont en état de détérioration rapide», lit-on dans ce rapport.
Leur besoin à même le sol
Plusieurs partenaires ayant des programmes de distribution d’eau potable dans les différents sites sont partis. La Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement, organisme de l’Etat haïtien, est la dernière à annoncer la fin de la distribution d’eau gratuite. Elle desservait 17 camps de sinistrés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Plus de mille latrines sont hors d’usage, selon la DINEPA. Les déplacés du 12 janvier 2010 font leur besoin à même le sol, à proximité des tentes, constatent des journalistes sur place. Un risque de propagation sérieuse de la maladie. Médecin Sans Frontières exprime ses préoccupations du fait que le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) soit incapable de prendre le leadership des interventions dans la lutte contre le choléra. «Les réponses des autorités haïtiennes et les communautés humanitaires pour traiter le choléra dans le pays sont non-structurées et insuffisantes», déplore Gerard Bedock, chef de la mission. L’ONG MSF participait de façon active à la lutte contre le choléra en Haïti.
Selon l’agence en ligne, Haiti press network (hpn), près de 550 000 personnes vivent dans environ 800 camps. Le choléra est apparu dans le pays au début du mois d’octobre 2010. Environ 9 mois après le terrible tremblement de terre qui a balayé le pays. Plusieurs chercheurs, ont conclu que la souche de choléra qui a contaminé la rivière Artibonite (Centre), lieu où les premiers cas ont été recensés, est d’origine népalaise. Mais le panel indépendant de l’ONU a conclu que« l'épidémie de choléra a été causée par un ensemble de circonstances, et n'est pas la faute ou l'action délibérée d'un groupe ou d'un individu».
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Le-cholera-un-mal-endemique-pour-Haiti-356365/?sitemapnews
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 24 novembre 2011
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