« Il n’y aura pas de rétention d’informations », déclare Mario Andrésol mercredi 2 juin 2010, Radio Kiskeya
Le Directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Mario Andrésol, promet « la plus grande transparence et la sincérité » de l’institution qu’il dirige concernant le dossier de la mutinerie enregistrée le 19 janvier 2010 à la prison civile des Cayes (Sud), à l’occasion de laquelle plus d’une dizaine de détenus auraient été sommairement abattus par des agents pénitentiaires.
Dans un communiqué en date du 2 juin, le chef de la police déclare partager « les inquiétudes du public » et donne la garantie que « la PNH ne fera pas de rétention d’informations » concernant ce dossier révélé au monde par le New York Times du 22 mai 2010.
Le numéro un de la police informe en ce sens avoir passé des instructions expresses à l’Inspection générale de la PNH pour que des compléments d’enquête soient adjoints à l’enquête principale diligentée par l’envoi d’investigateurs aux Cayes. Il s’agira alors de déterminer « les circonstances exactes du drame, les conditions de l’utilisation de la force par les agents pénitentiaires, le nombre de victimes, les responsabilités des agents et les mesures appropriées à adopter ».
Se disant conscient de l’impact négatif que « ces faits non encore avérés » pourraient avoir sur l’ensemble du corps policier, le Directeur Général de la Police Nationale estime nécessaire sa prise de position dans l’attente des résultats de « l’enquête ouverte tant par l’Inspection générale de la Police Nationale que par la justice des Cayes ».
« Les cas de morts enregistrés dans cette affaire ont fait l’objet, à la demande des responsables de la prison, de constats légaux effectués par un Juge de paix et la justice des Cayes est saisie de l’affaire », précise M. Andrésol.
Le président René Préval et le chef de la Mission de l’ONU, Edmond Mulet, se sont entendus pour que soit constituée une commission d’enquête indépendante sur le dossier.
Interrogés dans le cadre de l’enquête ouverte par l’Inspection générale de la PNH, des détenus des Cayes ont soutenu que la tuerie s’est produite suite à l’intervention conjointe d’éléments de différentes unités de la PNH et des casques bleus de l’ONU. Une autre version de l’incident présentée par le Commissaire Frantz Lerebours, porte-parole de la PNH, laisse croire que les casques bleus n’ont pas pris part à la tuerie.
L’inspecteur Sylvestre Larack qui était en charge de la prison des Cayes au moment de l’incident et qui a été par la suite muté à la direction du Pénitencier national (le plus important centre de détention du pays sis à Port-au-Prince) a été placé en isolement le 26 mai. L’inspecteur Clarel Denis lui a succédé au Pénitencier national, selon des sources proches des organismes haïtiens de défense des droits humains. [jmd/Radio Kiskeya]
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6820
Commentaires:
Avec toute la bonne volonté qui puisse animer le chef de la Police Nationale d'Haïti, nous avons du mal à accorder un crédit quelconque à ce genre d'information faite en forme de promesse. Nous risquons d'assister à une grande première: une enquête qui aboutit en Haïti!
Mais nous demeurons persuadé que nous ne serons pas choqués par l'effet de la surprise. La population haïtienne ou cette partie de la population qui suit un peu le déroulement des évènements, c'est à dire ceux qui n'ont pas à se lancer dans cette lutte de tous les jours et de tous les instants pour se trouver de quoi s'alimenter, sait très bien que le "kase fèy kouvri sa " marche encore et toujours.
Comme exemple nous nous rappelons encore l'affaire de l'argent du trafiquant de drogue du nord ouest d'Haïti qui aurait été partagé entre les agens qui ont organisé une perquisition chez son oncle.
Des instances indépendantes, voire une commission parlementaire ont mené des investigations. On attend encore les résultats.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 4 juin 2010
Le Chef de la PNH assure que toute la lumière sera faite sur l’incident du 19 janvier 2010 à la prison civile des Cayes où plus d’une dizaine de détenus auraient été froidement abattus par des agents pénitentiaires
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