Sans nuancer ses propos, ni prendre la mesure des aspirations profondes du peuple haïtien, l’immense auteur latinoaméricain soutient que les efforts internationaux de reconstruction du pays sont voués à l’échec si les "élites locales corrompues" ne sont pas mises à l’écart dimanche 2 mai 2010, Radio Kiskeya
Le célèbre écrivain mexicain Carlos Fuentes, considéré comme l’un des nobelisables potentiels, a proposé dimanche à Santo Domingo qu’Haïti devienne un "protectorat" dont la direction serait confiée aux Nations Unies afin, dit-il, d’éviter que ses "élites corrompues" fassent perdre au pays l’occasion de se relever des effets dévastateurs du séisme grâce aux efforts de la communauté internationale.
"Pour pouvoir reconstruire Haïti, il est nécessaire que les Nations Unies s’associent à la communauté internationale pour créer un protectorat capable de gouverner ce pays. Sinon, dans le cas contraire, les efforts déployés seraient vains", a estimé un tantinet condescendant M. Fuentes lors d’une conférence de presse relayée par EFE.
A son avis, la "corruption traditionnelle" sévisant en Haïti constitue un obstacle majeur à la réalisation des objectifs de relance et de développement du pays.
"Le problème est qu’en Haïti il existe une élite corrompue qui ne permettra pas que ce pays puisse progresser", a martelé l’illustre auteur latinoaméricain avant de conclure "la restauration ne sera possible que de cette façon avec un protectorat assumant la direction et le contrôle de ce qui doit être fait en vue d’aider cette nation".
A mots couverts ou sans détours diplomatiques, plusieurs voix étrangères ont, ces derniers temps, sollicité la "mise sous tutelle d’Haïti", une formule rejetée par de nombreux compatriotes qui, parallèlement, critiquent sévèrement l’attitude jugée rétrograde des élites du pays.
Invité spécial de la foire internationale du livre de Santo Domingo, Carlos Fuentes s’est aussi exprimé devant les journalistes sur différents thèmes d’actualité relatifs à son pays, le Mexique, et à la marche du monde. Tour à tour, il a rejeté la loi de l’Etat américain d’Arizona criminalisant l’immigration illégale et qui vise directement plusieurs millions de sans-papiers mexicains, appelé les autorités mexicaines à faire appel aux forces spéciales françaises et israéliennes pour combattre les narcotrafiquants avant de dénoncer une "globalisation partiale et injuste".
Fuentes, qui affirme ne pas penser au Prix Nobel de littérature, est devenu docteur honoris causa d’une université dominicaine et sera décoré par le Président Leonel Fernàndez lors d’une cérémonie prévue lundi au Palais présidentiel.
Romancier, dramaturge et essayiste de renommée mondiale, Carlos Fuentes, 82 ans, compte parmi ses principales publications La volonté et la chance et Une limpide région. spp/Radio Kiskeya
http://radiokiskeya.com/spip.php?article6743
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
lundi 3 mai 2010
L’écrivain mexicain Carlos Fuentes pour un "protectorat" onusien en Haïti
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