Rencontre à ce sujet entre le chef de l'Etat et des sénateurs
mardi 27 octobre 2009,Radio Kiskeya
Des dispositions en vue du remplacement rapide de la 1ère ministre, Michèle Duvivier Pierre Louis, au cas où elle écope d'une motion de censure jeudi au Parlement, ont été évoquées lors d'une rencontre le week-end écoulé entre le chef de l'Etat et trois sénateurs, dont le vice-président du Sénat Michel Clérié (Grande–Anse, Sud-Ouest, élu sous la bannière de la Fusion des sociaux -démocrates).
« Il s'agit d'éviter tout vide institutionnel dans le pays », a précisé lundi le sénateur Clérié, ajoutant que la question de la ratification du choix d'un nouveau premier ministre peut toujours être annexée au menu de la convocation à l'extraordinaire de la Chambre basse.
La première lettre de convocation de Mme Pierre Louis comportait un vice de forme. Une seconde lettre lui a donc été envoyée, informe Clérié.
Selon le sénateur de la Grande-Anse, ses collègues sont nombreux à vouloir renvoyer le gouvernement en raison de son faible bilan et du peu de réalisations effectuées avec les 197 millions de dollars de fonds d'urgence débloqués l'année dernière suite au passage dévastateur de 4 ouragans et tempêtes tropicales sur le pays.
Pour le sénateur de l'Ouest John Joël Joseph (Plate forme présidentielle LESPWA), le bilan de la 1ère ministre Pierre Louis est nul. Les progrès réalisés en matière de stabilisation sont menacés, ajoute-t-il. Plus d'une vingtaine de sénateurs seraient déjà disposer à voter une motion de censure à l'encontre de Mme Pierre Louis, informe le parlementaire.
Le sénateur Wencesclass Lambert (Sud-Est, LESPWA) estime justifiée l'interpellation du chef du gouvernement. Cependant, à la différence de son collègue John Joël Joseph, il pense que tout dépendra de l'exposé qu'aura à réaliser Mme Pierre Louis par-devant le Sénat si elle répond à la convocation.
Pour sa part, le sénateur du Nord-Ouest, Evallières Beauplan (PONT), renouvelle son appui à la première ministre Michèle Pierre Louis. Mais, il lui conseille de démissionner si la tendance actuelle se maintient au Sénat. Il lui suggère de délivrer auparavant un message dans lequel elle apportera des explications sur sa gestion, afin de sortir la tête haute de cette situation et de ménager ses chances pour un éventuel « vote » dans le futur.
Le président de la Chambre des députés, Levaillant Louis Jeune (élu sous la bannière de la Fusion), estime que le moment n'est pas propice au renvoi du chef du gouvernement. Il reconnaît cependant le droit des sénateurs d'exercer leurs prérogatives en la matière, notant que l'interpellation en soi ne devrait pas constituer un drame dans la mesure où elle entre dans le cadre normal de la vie parlementaire.
Selon la Constitution haïtienne, la séance d'interpellation se termine toujours pas un vote de censure ou un vote de confiance. Dans le premier cas, le premier ministre renvoyé et son gouvernement restent en place pour liquider les affaires courantes jusqu'à l'entrée en fonction d'un nouveau chef de gouvernement. [jmd/Radio Kiskeya]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire