Port-au-Prince, le 3 septembre 2009 – (AHP) – L’expert indépendant des Nations Unies sur la situation des droits humains en Haïti, Michel Forst, a exprimé jeudi son inquiétude quant au processus de certification de la police (Vetting) que mène actuellement
Cet
"S’il s’avère que des policiers, quel que soit leur grade, sont maintenus en fonction alors qu'ils font l'objet d'accusations graves, on risque de douter de la volonté des autorités d’écarter les éléments indésirables de
S’il reconnait la portée des avancées réalisées dans ce domaine, Michel Forst estime qu’il reste encore beaucoup à faire car des rapports de l’Inspection Générale de
Il presse également le chef de l’Etat de nommer le président de
Il estime que l’accent est mis de manière trop importante sur la possibilité pour le président de la cour de cassation de diriger l’Exécutif en cas de vacance présidentielle, alors que son rôle en temps de magistrat est relégué au second plan.
Le président de la cour de cassation est aussi appelé à diriger le conseil d’administration de l’Ecole de
Dans ce cas, fait-il remarquer, il ne peut y avoir d’appel à candidature pour les cours de formation initiale de magistrats, d’où encore l’importance de la nomination du président de
Par ailleurs, Michel Forst estime que la reforme de la police doit être en adéquation avec celle de la justice. Il rappelle que l’Etat de droit doit reposer a la fois sur une police forte et une justice efficace
En ce qui concerne les centres d’incarcération, Michel Forst estime qu’il convient de séparer les prévenus des détenus.
En Haïti, a-t-il souligné, 80% des détenus sont des prévenus, ce qui est non conforme aux principes de l’Etat de droit et qui engendre un apprentissage de la violence. (Ils sont près de 5000 entassés comme des sardines au pénitencier national)
Aussi, il prône la mise en place de maisons d’arrêts pour les prévenus et des centres de détentions pour ce qui sont condamnées.
Le CARLI a dénoncé jeudi la multiplication des actes de brutalités commis par des agents de la police nationale contre des membres de la population civile.
Des casques bleus de l'ONU sont eux aussi accusés d'implication dans de graves cas de violence comme le mois dernier à Lascaobas lors de manifestations pour réclamer de l'électricité.
Mais, ces cas sont le plus souvent étouffés.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
samedi 5 septembre 2009
L’expert des Nations Unies sur les droits humains inquiet
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