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jeudi 23 juillet 2009

Le président de l'AEH appelle à une réforme de la fiscalité pour définir la population imposable et prévenir les fausses déclarations

Port-au-Prince, le 22 juillet 2009 – (AHP)- Le président de l’Association des Economistes Haïtiens (AEH), Eddy Labossière, a déploré mercredi le fait que la plupart les entreprises du pays utilisent trois livres comptables, l'un différent de l'autre.Il a jugé anormal qu’il soit impossible de préciser la population imposable, pour l'impôt sur le revenu ou pour les entreprises qui doivent verser une partie de leurs recettes à l’Etat. L'’Etat haïtien a intérêt à lancer de grandes réformes dans ce domaine, notamment réforme de la fiscalité de la douane, a souligné l'économiste, estimant qu'une telle initiative peut contribuer grandement à mettre le pays sur les rails du développement.
Eddy Labossière a fait allusion à de récentes déclarations de députés dont Steven Benoit, selon lesquelles les livres comptables que des entreprises du secteur textile ont envoyés à la Direction Générale des Impôts (DGI) révéleraient plusieurs anomalies. Certaines d'entre elles ne paieraient qu’une pitance à l’Etat, alors que d'autres qui se disent en faillite depuis des années poursuivent quand même leurs activités, relèvent le président de l'AEH.
M. Labossière estime également que la plupart des propriétaires d’immeubles font de fausses déclarations. Il s’est référé notamment à l’affaire opposant l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) aux propriétaires de la maison qui logeait son siège social à l'Avenue Lamartinière.
L’OPL affirme qu'elle versait plus d'un millier de dollars américains le mois pour la location de la maison alors que la déclaration faite à la DGI par son propriétaire faisait état d'une pitance.
"Nous avons un budget supporté à 60% par l’internationale alors qu’une réforme de la fiscalité est à même de nous aider à trouver les ressources nécessaires pour faire face à tout un ensemble de besoins, a dit M. Labossière, ajoutant que la faiblesse de l’Etat dans ce domaine entraine un important manque à gagner pour l’économie haïtienne.

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