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vendredi 2 janvier 2009

Le commerce de poulets et d’œufs se réactive sur la frontière entre la République Dominicaine et Haïti.

Ricardo Santa 02/01/09
Santiago.- Malgré le fait que les autorités haïtiennes n’aient pas encore levé les mesures qui interdisent l’entrée sur son territoire de poulets et d’œufs provenant de la République Dominicaine, la commercialisation de ces produits en Haïti se réalise de façon tout à fait normal.
Les Haïtiens rentrent à Dajabon les sept jours de la semaine pour acheter ces produits, même s’ils le font en plus grand nombre le lundi et le vendredi dans le cadre du marché binational.
Selon des commerçants et des compatriotes haïtiens, peu avant le passage des tempêtes et des ouragans qui provoquèrent d’énormes dégâts dans plusieurs villes d’Haïti, les autorités ont commencé à rendre plus flexibles les mesures. Cependant, le commerçant haïtien Raoul Joseph révèle que le Ministère de santé animale et végétale d’Haïti a laissé le champ libre depuis que la ville des Gonaïves et d’autres villes durement frappées par les phénomènes naturels connurent une grande famine.
Il déclare que ni la Police, ni les inspecteurs des douanes et du ministère de la santé animale et végétale, n’interviennent dans cette affaire…
Article original publié en espagnol dans les pages de la version en ligne du journal dominicain LISTIN DIARIO sur :
http://www.listindiario.com.do/app/article.aspx?id=86388
Traduit par DL pour Haïti Recto Verso
Un commentaire :
Il était couru d’avance que les mesures d’interdiction d’importation de produits avicoles depuis la République Dominicaine n’allaient pas être respectées. Les facteurs pouvant expliquer une telle échéance sont trop nombreux pour être cités. En plus ils sont connus de tous.
Il faut reconnaître qu’au moment ou les autorités haïtiennes ont adopté ou on fait semblant d’adopter telle mesure, elles ont fait preuve d’un sens du devoir assez logique. Le citoyen haïtien commun n’est pas assez éduqué pour comprendre la portée d’une telle mesure et, Dieu merci qu’il ne s’agira jamais d’une maladie ou d’une situation réellement dangereuse pour la population haïtienne.
En effet on voit mal qu’un danger imminent pour Haïti venant de saint Domingue puisse être contrôlable au niveau de la frontière.
L’intérêt d’une telle conjoncture résidait dans le fait que les haïtiens auraient pu se poser des questions de manière à trouver pourquoi on ne peut pas produire des poulets et des œufs en Haïti et que pour quelque chose de basique et de banale on doit dépendre exclusivement de la République Dominicaine.
Aucun vrai débat n’a été réalisé sur ce sujet. Les réponses ont été à la dimension de l’étroitesse de la vision de nos dirigeants : des poules pondeuses remises dans des « caloges » à des femmes matrones de familles monoparentales. Aujourd’hui il ne faudrait pas se lancer dans une activité intellectuelle combien rude de se demander que sont devenues les poules de cet énorme programme et grande réalisation de la toute puissante ministre à la condition féminine !
Maintenant que les dominicains ont admis que personne ne respecte ni fait respecter les dispositions d’interdiction, le gouvernement haïtien à travers le ministère concerné devrait donner une réponse en faisant comme si !

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