Des agents uruguayens de la MINUSTAH accusés d'avoir voulu emporter des canons en bronze tirés de la mer de Fort-Liberté: un porte-parole de la mission soutient que les canons ont été découverts lors d'une patrouille conjointe avec la PNH et que ce sont les casques bleus qui ont appelé les agents douaniers
Port-au-Prince, le 20 janvier 2009 –(AHP)-Des agents uruguayens de la Mission des Nations-Unies pour stabiliser Haïti (Minustah) sont accusés d'avoir voulu emporter lundi deux canons en bronze retirés des eaux maritimes de Fort Liberté (nord-est). Des membres de la population ont affirmé qu'ils s'apprêtaient à emporter ces pièces d'artillerie lorsque des brigades douanières opérant dans la région, les ont contraints de les laisser sur place. Selon les mêmes sources, pour obtenir l'autorisation de plonger, les casques bleus ont laissé entendre qu'ils avaient des engins tombés dans la mer qu'ils voulaient récupérer. Et quand des gardes de sécurité de la douane se sont rendus compte qu'il s'agissait de canons, ils les ont empêchés de les déplacer, affirment encore les sources qui n'ont pas fait état de la présence d'agents de la police nationale.
Un juge de paix aurait été appelé sur les lieux pour les constats. Joint au téléphone, un porte-parole de la mission, David Wilmurst, a démenti que les agents de la MINUSTAH aient voulu partir avec les canons, sur la base des déclarations faites par ces derniers." Il s'agit de canons très anciens découverts lors d'une patrouille maritime conjointe avec la police nationale. Les agents de la MINUSTAH ont voulu sauver ces canons et avec l'aval des membres de la PNH, ils les ont transportés sur une plage voisine et ce sont les casques bleus qui ont appelé les agents douaniers pour les récupérer", a expliqué M. Wilmurst.Toutefois, des sources proches de la douane locale ont précisé que les casques bleus uruguayens sont au contraire revenus à la charge ce mardi pour obtenir l'autorisation de partir avec les canons. Et l'un d'entre eux se serait même rendu à cette fin dans l'après-midi au bureau de la douane locale où sa demande a une nouvelle fois été rejetée. "Il s'agit de pièces faisant partie du patrimoine national et on ne saurait vous les confier", lui aurait alors fait savoir le responsable du bureau, qui lui a quand même suggéré que s'il était encore intéressés par les pièces d'artillerie, il faudrait qu'il appelle la direction générale de la douane à Port-au-Prince. Un canon en bronze datant de 1778 avait déjà disparu mystérieusement, il y a quelques années de la mer de Fort-Liberté.Plus récemment sous le gouvernement intérimaire de Gérard Latortue, au moins 5 canons toujours en bronze ont été extraits des eaux de l'Ile-à-Vâche (sud) lors de recherches subaquatiques. Selon plusieurs sources, ces canons évalués à des millions de dollars, auraient été expédiés à Panama avec des complicités locales. Des pièces en or et émeraude retrouvées lors des mêmes opérations ont également disparu à la même occasion. Les autorités haïtiennes n'ont encore entrepris aucune démarche pour récupérer ces biens.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 21 janvier 2009
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