Les parents de Maryse Rolpote réclament justice en levant le voile sur des pratiques abominables attribuées aux croque-morts
jeudi 20 novembre 2008, Radio Kiskeya
La famille de Maryse Rolpote a décidé jeudi de surseoir à l’organisation de ses funérailles, réclamant des autorités judiciaires une enquête après la découverte du corps méconnaissable de la disparue confiée à la morgue privée Zénith.
Dans une interview à Radio Kiskeya, Berthony Dupart, cousin de Maryse Rolpote, a accusé les responsables de l’entreprise funéraire d’avoir abattu la jeune femme dont les dents ont été arrachées, les yeux crevés et le corps mutilé. Grande a été la stupéfaction des membres de la famille de constater l’état horrible dans lequel était la dépouille lors de l’exposition.
Selon M. Dupart, le corps avait été acheminé aux pompes funèbres sans la moindre égratignure. L’image désastreuse découverte laisse croire que Mme Rolpote n’était pas encore décédée lorsque les croque-morts l’avaient prise en charge. Elle aurait donc était abattue au prix d’un véritable massacre.
Des croque-morts de Port-au-Prince ont été maintes fois accusés d’avoir tué des personnes devenues inconscientes ou plongées dans le coma afin de ne pas laisser filer les bénéfices financiers auxquels donne droit l’organisation des funérailles.
Cependant, les dossiers judiciaires relatifs à ces cas pour le moins révoltants n’aboutissent presque jamais. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5438
HRV commente :
Cette histoire plus qu’invraisemblable n’est pas une fiction. Les non-haïtiens auront du mal à capter les subtilités de ce récit. Parler d’une défunte massacrée inspire au jeu de mot accompagnant une situation plutôt hilarante ou inspirant la moquerie.
Loin de là. C’est l’histoire des croque- morts qui achèvent à bastonnade un défunt si celui-ci arrive par erreur encore en vie entre les murs des pompes funèbres.
En Haïti on aura beau et bien continuer à claironner en faveur de ce changement de mentalité se forgeant sur une éducation solide. L’éducation et une bonne mentalité stigmatisent l’être humains par rapports aux autres animaux. En d’autres termes, il faut être humain pour comprendre le bienfondé de l’intérêt d’une bonne mentalité et de l’importance de l’éducation.
Une grande partie de la population haïtienne a surtout besoin d’être humanisée. Le gouvernement ni le chef actuel de l’état ne semble avoir les capacités pour une si noble mission.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
vendredi 21 novembre 2008
Une défunte massacrée à la morgue, funérailles annulées
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