P-au-P, 30 oct. 08 [AlterPresse] --- Une dizaine de personnes seraient mortes de faim ces derniers jours dans la section communale de Baie d’Orange à Belle-Anse (Sud-est), apprend AlterPresse.
Cette situation est enregistrée deux mois après les ouragans en série ayant durement frappé Haïti et sévèrement affecté le Sud-est.
La faim aurait eu raison de ces personnes, selon les autorités locales qui signalent que la malnutrition gagne de plus en plus de terrain parmi la population locale.
Cette évolution de la malnutrition à Baie d’Orange est confirmée par Pierre Antoine Diléné, un médecin en service à Belle-Anse, qui souligne également la multiplication de cas de dysenterie, de fièvre et de maladie de la peau.
La même situation s’est présentée aux Gonaïves (Nord) quelques jours après le passage de l’ouragan Hanna qui a sévèrement dévasté la quatrième ville haïtienne.
L’enclavement de la section communale Baie d’Orange - qui s’est accentué après les récentes intempéries - n’avait pas permis à la Protection civile d’acheminer des secours aux sinistrés.
Ce n’est que cette semaine que celle-ci est parvenue à leur distribuer de l’aide alimentaire.
L’Organisation internationale Oxfam était la première à distribuer des médicaments à la population de Baie d’Orange, après les intempéries. Les rations distribuées par le Programme alimentaire mondial (PAM) semblent ne pas avoir touché ces personnes sinistrées.
Dans certaines régions affectées par les dernières intempéries, l’aide humanitaire destinée aux victimes aurait été détournée, selon certaines révélations.
Le PAM a même jugé intolérable une telle attitude tout en précisant que « l’aide humanitaire est un don de la communauté internationale pour aider ceux qui en ont vraiment besoin ».
« Il est intolérable qu’un don destiné aux plus pauvres et aux sinistrés soit détourné ou vendu », estime le PAM. [vs do gp apr 30/10/2008 08:40]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7833
Inquiétude du Programme alimentaire mondial (PAM)
Si la communauté internationale ne se mobilise au plus vite, le programme d’urgence de distribution alimentaire prévu pour au moins six mois risque de s’arrêter prématurément faute de dons, a prévenu mardi le Programme alimentaire mondial (PAM), rapporte une dépêche de l’AFP. . "Il nous faut 33 millions de dollars pour couvrir les besoins de notre programme, mais nous n’avons réussi à rassembler qu’à peine 30% de ce montant", a indiqué le Programme alimentaire mondial en Haïti. "En attendant une reprise des activités agricoles et une relance de son économie, Haïti aurait besoin encore pour quelques temps d’une aide alimentaire pour les personnes les plus vulnérables, soit 3,3 millions de personnes qui représentent un tiers de la population (environ 9 millions d’habitants) ", a précisé Benoît Thiry, coordinateur de l’urgence humanitaire sur place. Dans de précédentes déclarations publiques, des responsables du PAM en Haïti avaient fait état du détournement d’une partie de l’aide, jugeant cette pratique intolérable. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5377
HRV commente :
HRV commente :
Pendant ce temps Haïti prépare les élections sénatoriales partielles pour renouveler le tiers de son sénat. Le coup des opérations : 16.000.000 de dollars. Soit 1.600.000 de dollars par sénateur. Ce qui est un tout petit peu trop cher !
Le gouvernement haïtien contribuera à hauteur de 5.000.000 de dollars et la Communauté internationale à hauteur de 11.000.000.
Les conférences des bailleurs de fonds, les réunions tenues en terre étrangères pour discuter de la situation du pays auraient dû aboutir à des résolutions un peu plus adaptées à la situation du pays que de poursuivre dans cette logique et cette volonté manifeste de construire sur des décombres, des ruines et des cadavres une démocratie pour des gens qui crèvent de faim, et qui sont poussés par la famine vers la République Dominicaine de façon massive, vers les Antilles françaises ou ils sont objets de la plus fière manifestation de xénophobie, vers les Bahamas et Miami. Sous couvercle de cette même démocratie, la corruption s’étale comme un « modus operandi » tandis que les administrateurs et gestionnaires ont un pied en Haïti et l’autre à l’extérieur. Une déclaration d’état d’urgence s’impose avec l’application de règles, règlements, lois strictes pour le salut de ce qui reste du pays !
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