Une exigence du gouvernement devant les accusations de corruption à répétition portées contre des élus locaux
Octobre 2008
Radio Kiskeya
Le ministère de l’intérieur et des collectivités territoriales a décidé d’exiger de toutes les mairies de la république un rapport financier mensuel afin de contrôler leur gestion des fonds publics au moment où des élus sont emprisonnés sous l’accusation de corruption présumée.
Dans une interview à Radio Kiskeya, le délégué de l’Ouest, Michel Bernardin, a annoncé mardi que ces nouvelles dispositions sont d’ores et déjà en vigueur dans son département. Toutes les administrations communales de cette juridiction sont tenues de fournir le 10 de chaque mois un document comptable communiquant l’état de leurs recettes et dépenses.
« Les mairies dépendent du ministère de l’intérieur qui leur accorde des frais de fonctionnement », a lâché M. Bernardin en donnant l’assurance que l’autonomie administrative et financière des municipalités n’est pas pour autant remise en cause.
En cas de refus, les fonds destinés aux mairies opposées aux nouvelles procédures seront gelés, a-t-il averti.
Soulignant avoir déjà eu des séances de travail avec les membres de plusieurs cartels communaux, le délégué de l’Ouest estime nécessaire qu’une politique de reddition des comptes s’applique aux mairies dont certaines font l’objet de graves accusations de mauvaise gestion.
Plusieurs élus locaux ont été arrêtés ces derniers mois pour leur implication présumée dans des affaires louches. Parmi eux, le maire de Léogâne (Ouest), Santos Alexis, qui aurait détourné un montant de 11 millions de gourdes. Il avait été appréhendé à la frontière haïtiano-dominicaine. spp/Radio Kiskeya
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5371
HRV commente :
Une excellente idée. Pour bon nombre d’élus locaux, leur qualité justement d’élu signifie une garantie d’impunité, une carte blanche ou une licence pour les magouilles et les vagabondages de tout acabit.
Cette politique de reddition de compte devrait s’élargir et se généraliser à toutes les sphères gouvernementales.
Cependant on accepte volontiers de commencer par les maires. Ces citoyens venant d’on ne sait d’où ; devenus du jour au lendemain premiers citoyens de nos villes doivent être contrôlés de très près. Le militantisme ne suffit pas toujours pour devenir gestionnaire des affaires de l’état ou d’une ville ou d’une commune.
Comment s’appelait-il le fameux premier citoyen de la commune de Delmas du temps de Preval/Aristide ? Dieu miséricordieux !
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
mercredi 29 octobre 2008
Les mairies sommées de fournir un rapport financier mensuel
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