Samedi 11 octobre 2008
Radio Kiskeya
« Ce n’est que maintenant, et non jeudi dernier, qu’un mandat d’amener contre le Directeur général de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), M. Sandro Joseph », a fait savoir samedi le Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Joseph Manès Louis.
« La police a pour instruction de l’appréhender où qu’il soit et de le conduire au Parquet pour qu’il réponde à des questions sur l’achat d’un véhicule au bénéfice de la mère de sa fille, Mme Judith D. Benoît, informe le magistrat.
Il précise cependant qu’aucun mandat n’a été émis contre Mme Benoît, de même que contre le concessionnaire automobile Caribe Motors. La première a dénoncé M. Sandro Joseph et le concessionnaire a répondu à deux invitations du Parquet, a-t-il dit, relevant que Sandro Joseph n’a jusqu’ici répondu à aucune de ses invitations. C’est donc pour cette raison qu’il a décidé d’émettre à présent le mandat d’amener à son encontre, explique-t-il.
Le fond de la question concerne l’identité de la personne qui a payé cash le véhicule pour un montant de 27 mille dollars américains (plus de un million de gourdes au taux actuel du dollar). Une loi de février 2008 contre le blanchiment d’argent interdit formellement toute transaction cash pour un montant supérieur à 200.000 gourdes.
Le Parquet soupçonne Sandro Joseph d’avoir lui-même payé le véhicule offert en cadeau à Mme Benoît à l’occasion de la Saint-Valentin, le 14 février 2007.
Des questions devraient donc lui être posées à ce sujet, indique Me Manès Louis. Il n’a pas voulu être précis quand Radio Kiskeya lui a demandé ce qui adviendrait de M. Joseph au cas où il se présenterait à son bureau. Il a réaffirmé, pour toute réponse, qu’il voulait l’entendre et que toute autre décision le concernant viendrait après. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5322
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article5322
HRV commente : Des notes de plus sur le nouveau feuilleton médiatico-politique du quotidien haïtien. Ce sera le sujet de conversation par excellence. Le scandale de l’heure jusqu’au prochain.
Dans ce « bouillon consommé », mettant en scène des noms qui pourraient être tirés d’un chapitre d’ali baba, les odeurs de magouilles se perçoivent à distance : un directeur de l’ONA aux mains un peu légères en générosités, une femme portant le nom d’un bruyant député, une voiture 27.000 dollars américains acheté le 14 février, un avocat souvent défenseur d’impliqués dans des scandales, des parlementaires surpris et un parlementaire en fuite…La sauce représente un milieu de culture efficace.
Entre temps , les haïtiens miséreux continueront à bouffer des galettes de boue, prendront des bateaux de fortune pour fuir, vendront leurs enfants pour être adoptés, seront victimes des trafiquants de personnes en terres dominicaines.Ce ne sont que les aléas de la démocratie sur mesure que nous a concocté nos amis de la communauté internationale.
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