La migration interne embarrasse les secours
mardi 9 septembre 2008
P-au-P, 09 Sept. 08 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations Unies (Onu) s’apprête à lancer un appel d’urgence visant à récolter 100 millions de dollars pour aider Haïti à faire face aux inondations dévastatrices provoquées par des ouragans en série, entre le 16 août et le 7 septembre 2008, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous allons lancer un appel international pour des fonds d’urgence dès demain, qui va être diffusé à New York, à Genève et au monde entier avec l’accord du gouvernement [haïtien] et au nom des Nations Unies », annonce Joël Boutroue, coordinateur résident et humanitaire de l’Onu en Haïti.
Au-delà de l’aide humanitaire, « il va y avoir des activités qui ne sont pas purement humanitaires, mais qui sont aussi importantes », informe Boutroue.
Ces activités, selon le fonctionnaire onusien, consisteront en la relance de l’agriculture haïtienne, au nettoyage des canaux, « des activités pour injecter de l’argent dans l’économie, qui pourront donner du travail aux familles démunies ».
Joël Boutroue a fait ces déclarations ce 9 septembre 2008 lors d’une conférence au siège de la Mission des nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) avec la participation des différentes agences onusiennes.
Les dommages au niveau des infrastructures routières empêchent, selon Boutroue, l’acheminement de l’aide dans les régions durement touchées par les ouragans en série qui ont balayé Haïti.
A défaut des infrastructures routières en piteux état, la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), Myrta Kaulard, souhaite, de son côté, avoir d’autres moyens pour envoyer des secours dans les zones sinistrées.
« Les routes continuent à être un enjeu formidable », estime Myrta Kaulard qui « espère avoir beaucoup plus de bateaux ».
A date, le PAM a distribué 282 tonnes de vivres pour satisfaire les besoins de 42 263 personnes, dont 10 645 personnes aux Gonaïves, - ville (de l’Artibonite, Nord) la plus secouée par les passages des ouragans de ces quatre dernières semaines sur le territoire national.
Du 3 au 9 septembre 2008, les militaires de la Minustah ont aménagé un pont aérien qui leur a permis d’effectuer 46 vols pour acheminer l’aide.
Pour sa part, le coordinateur résident du Pnud pense qu’ « il est extrêmement difficile d’assister une population en mouvement ».
Aux Gonaïves, des membres de la population sinistrée ont entamé un mouvement de migration interne vers d’autres zones qui n’ont pas été affectées par les ouragans (Gustav, Hanna et Ike), signale Boutroue.
Les actions humanitaires, concentrées sur les Gonaïves, seront étendues vers d’autres départements géographiques affectés, selon Joël Boutroue qui estime qu’« Haïti a été frappée durement à cause d’infrastructures déjà très faibles, mais aucun pays n’aurait pu faire face à cela ».
De nombreuses dispositions ont été déployées pour assister les populations sinistrées, indiquent les responsables onusiens à Port-au-Prince.
Pour l’heure, « le risque d’épidémie de diarrhée est très élevé pour les familles en abris », selon Annamaria Laurini, représentante de la branche en Haïti du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
L’assistance de l’Unicef compte réduire ce risque au maximum, en s’assurant que les gens puissent avoir accès à des mesures d’hygiène de base. [do rc apr 09/09/2008 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7676
mardi 9 septembre 2008
P-au-P, 09 Sept. 08 [AlterPresse] --- L’Organisation des Nations Unies (Onu) s’apprête à lancer un appel d’urgence visant à récolter 100 millions de dollars pour aider Haïti à faire face aux inondations dévastatrices provoquées par des ouragans en série, entre le 16 août et le 7 septembre 2008, apprend l’agence en ligne AlterPresse.
« Nous allons lancer un appel international pour des fonds d’urgence dès demain, qui va être diffusé à New York, à Genève et au monde entier avec l’accord du gouvernement [haïtien] et au nom des Nations Unies », annonce Joël Boutroue, coordinateur résident et humanitaire de l’Onu en Haïti.
Au-delà de l’aide humanitaire, « il va y avoir des activités qui ne sont pas purement humanitaires, mais qui sont aussi importantes », informe Boutroue.
Ces activités, selon le fonctionnaire onusien, consisteront en la relance de l’agriculture haïtienne, au nettoyage des canaux, « des activités pour injecter de l’argent dans l’économie, qui pourront donner du travail aux familles démunies ».
Joël Boutroue a fait ces déclarations ce 9 septembre 2008 lors d’une conférence au siège de la Mission des nations Unies de stabilisation en Haïti (Minustah) avec la participation des différentes agences onusiennes.
Les dommages au niveau des infrastructures routières empêchent, selon Boutroue, l’acheminement de l’aide dans les régions durement touchées par les ouragans en série qui ont balayé Haïti.
A défaut des infrastructures routières en piteux état, la représentante du Programme alimentaire mondial (PAM), Myrta Kaulard, souhaite, de son côté, avoir d’autres moyens pour envoyer des secours dans les zones sinistrées.
« Les routes continuent à être un enjeu formidable », estime Myrta Kaulard qui « espère avoir beaucoup plus de bateaux ».
A date, le PAM a distribué 282 tonnes de vivres pour satisfaire les besoins de 42 263 personnes, dont 10 645 personnes aux Gonaïves, - ville (de l’Artibonite, Nord) la plus secouée par les passages des ouragans de ces quatre dernières semaines sur le territoire national.
Du 3 au 9 septembre 2008, les militaires de la Minustah ont aménagé un pont aérien qui leur a permis d’effectuer 46 vols pour acheminer l’aide.
Pour sa part, le coordinateur résident du Pnud pense qu’ « il est extrêmement difficile d’assister une population en mouvement ».
Aux Gonaïves, des membres de la population sinistrée ont entamé un mouvement de migration interne vers d’autres zones qui n’ont pas été affectées par les ouragans (Gustav, Hanna et Ike), signale Boutroue.
Les actions humanitaires, concentrées sur les Gonaïves, seront étendues vers d’autres départements géographiques affectés, selon Joël Boutroue qui estime qu’« Haïti a été frappée durement à cause d’infrastructures déjà très faibles, mais aucun pays n’aurait pu faire face à cela ».
De nombreuses dispositions ont été déployées pour assister les populations sinistrées, indiquent les responsables onusiens à Port-au-Prince.
Pour l’heure, « le risque d’épidémie de diarrhée est très élevé pour les familles en abris », selon Annamaria Laurini, représentante de la branche en Haïti du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef).
L’assistance de l’Unicef compte réduire ce risque au maximum, en s’assurant que les gens puissent avoir accès à des mesures d’hygiène de base. [do rc apr 09/09/2008 15 :00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7676
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