Vendredi 12 septembre 2008
Jusqu’en 2012, l’Espagne s’engage pour 100 millions de dollars, dans la perspective d’une amélioration dans la gestion des bassins versants et d’une relance de l’agriculture en Haïti.
Par Marie Visart
P-au-P, 12 sept. 08 [AlterPresse] --- L’agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid) considère nécessaire la poursuite des efforts de la communauté internationale pour permettre à Haïti de se relever et d’éviter une nouvelle hausse des prix des produits alimentaires, après les ouragans successifs ayant frappé le pays entre le 16 août et le 7 septembre 2008, relève l’agence en ligne AlterPresse.
« La situation que connaît Haïti actuellement n’est pas une situation d’urgence de quelques jours, mais elle risque de durer si les efforts ne sont pas maintenus. Ce qui provoquerait un enchaînement de circonstances, dont la hausse du coût des produits alimentaires, qui ferait sombrer le pays dans une crise identique à celle connue en avril dernier », alerte Rosa Beltran, coordinatrice générale de l’Aecid en Haïti.
En l’espace d’une semaine, l’Aecid a affrété trois avions d’aide humanitaire à la suite de l’appel d’urgence lancé par le gouvernement haïtien, pour aider les sinistrés des dégâts provoqués par les passages successifs des ouragans Faym Gustav, Hanna et Ike.
84 tonnes d’aide d’urgence ont, depuis, été acheminées, en collaboration avec d’autre organisations internationales, comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la Croix Rouge Espagnole ou Oxfam.
La dernière cargaison en avion contenait 55 tonnes d’aide, dont 32 tonnes de biscuits à haute teneur énergétique fournie par le PAM, et 23 tonnes de kits hygiéniques et de cuisine, des moustiquaires et seaux en plastique de la Croix Rouge Internationale qui seront distribués aux sinistrés.
« Bien que la situation soit dramatique aux Gonaïves, d’autres zones du pays ont été touchées, laissant sans abri des centaines de familles, auxquelles on pouvait apporter rapidement du secours », explique Beltran.
Dans un premier temps, la coopération espagnole a plutôt décidé de diriger une bonne partie de l’aide récoltée aux sinistrés du Sud-Est du pays, mais une tranche de celle apportée par le deuxième avion ira aux Gonaïves, la ville la plus affectée dans les récentes inondations.
A l’heure actuelle et avec l’appui du comité de gestion des risques et désastres ainsi que la participation des comités locaux de protection civile, 1600 familles (environ 5000 personnes) du département géographique du Sud-Est bénéficient de couvertures, de rations alimentaires, d’eau potable, de kits hygiéniques et de cuisine, de génératrices.
« Des chaînes humaines d’environ 5 mètres se sont formées pour acheminer du matériel à Cayes-Jacmel, qui était inaccessible aux camions ».
La distribution de l’aide, transportée par les deux premiers avions, s’est faite dans des conditions difficiles, car les routes étaient inondées, détruites, alors que les conditions météorologiques ne permettaient point d’approvisionnement des personnes sinistrées par bateau.
« L’Espagne va maintenir sa solidarité avec Haïti », déclare, pour sa part, le consul d’Espagne en Haïti, Juan Pedro Perez-Gomez.
Sur les 4 années à venir, l’Espagne s’est engagée à décaisser 100 millions de dollars, afin d’améliorer la gestion des bassins versants, de construire des réseaux d’eau et d’assainissement, ainsi que d’appuyer la relance de l’agriculture en guise de prévention au type de désastres vécu par Haïti en cette fin d’été 2008, signale Perez-Gomez.
La Coopération espagnole prévoit de doter chacun de ses projets, en cours et à venir en Haïti, de techniques de prévention et de gestion des effets des désastres naturels. [mv rc apr 12/09/2008 18:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7690
C’est sans doute l’une des nouvelles les plus importantes à retenir dans le tourbillon médiatico-humanitaire qui fait suite aux dégâts causés par le passage des phénomènes atmosphériques sur Haïti.
Aujourd’hui l’attention est portée sur des les visages gris et sombres de sinistrés pataugeant dans la boue faisant la queue devant les tribunes montées par la Minustah pour recevoir une ration de riz ou une bouteille d’eau potable.
Le court terme risque de durer encore longtemps en Haïti. Il faudra donc gérer de façon simultanée le long terme. Il y a quatre ans, Jeanne inondait la ville des Gonaïves. Les mauvaises bouches racontent que la communauté internationale aurait alloué la modique somme de 45.000.000 de dollars pour des travaux d’infrastructure. Selon les mêmes mauvaises bouches rien a été réalisé. Et sur ce point ce n’est pas qu’une rumeur de mauvaise langue puisque Le passage en file indienne de Fay, Gustav et Hanna a inondé une deuxième fois la ville des Gonaïves.
Ceci dit, la prise en charge efficace des bassins versants semble représenter la seule solution viable pour essayer de sauver la ville berceau de l’indépendance. L’état de cette ville aujourd’hui traduit un symbolisme réellement très fort pour nous autres haïtiens.
Nous allons surveiller la réalisation des travaux et nous allons surtout supplier les espagnols par l’intermédiaire de leur gouvernement de penser à aider les haïtiens sans entrer dans les connivence avec le pouvoir en place, gage et garant d’un échec cuisant.
Jusqu’en 2012, l’Espagne s’engage pour 100 millions de dollars, dans la perspective d’une amélioration dans la gestion des bassins versants et d’une relance de l’agriculture en Haïti.
Par Marie Visart
P-au-P, 12 sept. 08 [AlterPresse] --- L’agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid) considère nécessaire la poursuite des efforts de la communauté internationale pour permettre à Haïti de se relever et d’éviter une nouvelle hausse des prix des produits alimentaires, après les ouragans successifs ayant frappé le pays entre le 16 août et le 7 septembre 2008, relève l’agence en ligne AlterPresse.
« La situation que connaît Haïti actuellement n’est pas une situation d’urgence de quelques jours, mais elle risque de durer si les efforts ne sont pas maintenus. Ce qui provoquerait un enchaînement de circonstances, dont la hausse du coût des produits alimentaires, qui ferait sombrer le pays dans une crise identique à celle connue en avril dernier », alerte Rosa Beltran, coordinatrice générale de l’Aecid en Haïti.
En l’espace d’une semaine, l’Aecid a affrété trois avions d’aide humanitaire à la suite de l’appel d’urgence lancé par le gouvernement haïtien, pour aider les sinistrés des dégâts provoqués par les passages successifs des ouragans Faym Gustav, Hanna et Ike.
84 tonnes d’aide d’urgence ont, depuis, été acheminées, en collaboration avec d’autre organisations internationales, comme le Programme Alimentaire Mondial (PAM), la Croix Rouge Espagnole ou Oxfam.
La dernière cargaison en avion contenait 55 tonnes d’aide, dont 32 tonnes de biscuits à haute teneur énergétique fournie par le PAM, et 23 tonnes de kits hygiéniques et de cuisine, des moustiquaires et seaux en plastique de la Croix Rouge Internationale qui seront distribués aux sinistrés.
« Bien que la situation soit dramatique aux Gonaïves, d’autres zones du pays ont été touchées, laissant sans abri des centaines de familles, auxquelles on pouvait apporter rapidement du secours », explique Beltran.
Dans un premier temps, la coopération espagnole a plutôt décidé de diriger une bonne partie de l’aide récoltée aux sinistrés du Sud-Est du pays, mais une tranche de celle apportée par le deuxième avion ira aux Gonaïves, la ville la plus affectée dans les récentes inondations.
A l’heure actuelle et avec l’appui du comité de gestion des risques et désastres ainsi que la participation des comités locaux de protection civile, 1600 familles (environ 5000 personnes) du département géographique du Sud-Est bénéficient de couvertures, de rations alimentaires, d’eau potable, de kits hygiéniques et de cuisine, de génératrices.
« Des chaînes humaines d’environ 5 mètres se sont formées pour acheminer du matériel à Cayes-Jacmel, qui était inaccessible aux camions ».
La distribution de l’aide, transportée par les deux premiers avions, s’est faite dans des conditions difficiles, car les routes étaient inondées, détruites, alors que les conditions météorologiques ne permettaient point d’approvisionnement des personnes sinistrées par bateau.
« L’Espagne va maintenir sa solidarité avec Haïti », déclare, pour sa part, le consul d’Espagne en Haïti, Juan Pedro Perez-Gomez.
Sur les 4 années à venir, l’Espagne s’est engagée à décaisser 100 millions de dollars, afin d’améliorer la gestion des bassins versants, de construire des réseaux d’eau et d’assainissement, ainsi que d’appuyer la relance de l’agriculture en guise de prévention au type de désastres vécu par Haïti en cette fin d’été 2008, signale Perez-Gomez.
La Coopération espagnole prévoit de doter chacun de ses projets, en cours et à venir en Haïti, de techniques de prévention et de gestion des effets des désastres naturels. [mv rc apr 12/09/2008 18:00]
http://www.alterpresse.org/spip.php?article7690
C’est sans doute l’une des nouvelles les plus importantes à retenir dans le tourbillon médiatico-humanitaire qui fait suite aux dégâts causés par le passage des phénomènes atmosphériques sur Haïti.
Aujourd’hui l’attention est portée sur des les visages gris et sombres de sinistrés pataugeant dans la boue faisant la queue devant les tribunes montées par la Minustah pour recevoir une ration de riz ou une bouteille d’eau potable.
Le court terme risque de durer encore longtemps en Haïti. Il faudra donc gérer de façon simultanée le long terme. Il y a quatre ans, Jeanne inondait la ville des Gonaïves. Les mauvaises bouches racontent que la communauté internationale aurait alloué la modique somme de 45.000.000 de dollars pour des travaux d’infrastructure. Selon les mêmes mauvaises bouches rien a été réalisé. Et sur ce point ce n’est pas qu’une rumeur de mauvaise langue puisque Le passage en file indienne de Fay, Gustav et Hanna a inondé une deuxième fois la ville des Gonaïves.
Ceci dit, la prise en charge efficace des bassins versants semble représenter la seule solution viable pour essayer de sauver la ville berceau de l’indépendance. L’état de cette ville aujourd’hui traduit un symbolisme réellement très fort pour nous autres haïtiens.
Nous allons surveiller la réalisation des travaux et nous allons surtout supplier les espagnols par l’intermédiaire de leur gouvernement de penser à aider les haïtiens sans entrer dans les connivence avec le pouvoir en place, gage et garant d’un échec cuisant.
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