Menace d’interpellation au Sénat dans moins de 72 heures !!!
jeudi 10 avril 2008,
Radio Kiskeya
Seize (16) sénateurs sur vingt-sept (27) ont adressé mercredi soir une lettre au premier ministre Jacques Edouard Alexis pour lui demander de donner volontairement sa démission avant le samedi 12 avril 2008, date qu’ils disent avoir déjà retenue pour une séance d’interpellation de ce dernier à l’issue de laquelle ils promettent de lui décerner irrémédiablement un vote de censure.
Une demande formelle d’interpellation du chef du gouvernement pour samedi prochain a été adressée au président du Sénat, a confirmé l’un des 16 sénateurs joint au téléphone.
Dans cette correspondance, les signataires déclarent avoir constaté que les derniers événements enregistrés dans le pays ont consacré l’échec du gouvernement Alexis. Ce dernier n’a pas su faire preuve du leadership indispensable à la résolution de la plupart des problèmes du pays. Il faut donc une nouvelle équipe et un programme d’urgence pour soulager les souffrances de la population, disent en substance les 16 parlementaires dans cette correspondance adressée à M. Alexis.
Les sénateurs dont les noms suivent ont signé ladite correspondance : Youri Latortue et François Fouchard Bergromme (Artibonite, Latibonit An Aksyon) ; Roudy Hérivaux et Evelyne Chéron (Ouest, Fanmi Lavalas) ; Riché Andris (Grande-Anse, OPL) ; Mélius Hyppolite (Nord-Ouest, OPL) ; Joseph Pierre Louis (Nippes, OPL) ; Ricard Pierre (Sud-Est, OPL) ; Edmonde Supplice Beauzile (Centre, Fusion) ; Joazil Rodolphe (Nord-Est, PONT) ; Michel Clérié (Grande-Anse, Fusion) ; Judnel Jean (Nord-Est, Fusion) ; Gabriel Fortuné et Fritz Carlos Lebon (Sud, UNION) ; Eddy Bastien (Nord-Ouest, ALLIANCE).
La demande des 16 sénateurs de démission du chef du gouvernement est survenue quelques heures seulement après une adresse à la nation du chef de l’Etat au terme de laquelle il a proposé, non pas le renvoi du gouvernement, mais son évaluation. Ceci a déplu à des parlementaires qui avaient déjà ouvertement proposé le renvoi du gouvernement, compte tenu de l’insatisfaction manifeste de la population par rapport à sa politique. Le comble a été atteint avec les violentes manifestations contre la vie chère enregistrées à Port-au-Prince et en province, estiment ces parlementaires.
En décembre de l’année dernière, Jacques Edouard Alexis avait « miraculeusement » échappé à une interpellation au Sénat. D’autorité, le président d’alors du Sénat, Joseph Lambert (Sud-Est, LESPWA) avait refusé de lui transmettre la lettre d’interpellation. Le 28 février 2008, il a bénéficié d’un vote de confiance à la Chambre basse qui l’avait également interpellé. [jmd/RK]
http://www.radiokiskeya.com/spip.php?article4920
Commentaires:
La priorité du jour ne saurait être en aucun cas le renvoi de l’actuel gouvernement. Les politiciens haïtiens et surtout le pouvoir législatif confond tout.
Il s’agit de trouver aujourd’hui la bonne formule pour permettre aux haïtiens de manger.
Que va apporter des modifications au sein du gouvernement aujourd’hui ? Le pouvoir législatif a eu souvent l’occasion de juger la politique du gouvernement de Jacques Edouard Alexis et, avec des manœuvres populistes et dilatoires ils ont toujours su s’arranger et s’aligner avec le pouvoir exécutif.
Aujourd’hui il s’agit de prôner une grande concertation avec les gens compétents en la matières : les économistes haïtiens et étrangers, les industriels, les commerçants, les importateurs pour trouver une solution pour le très court terme.
L’évaluation de la politique du gouvernement passe en second plan.
Le grand problème d’Haïti c’est justement il n’existe aucun secteur de la vie politique nationale qui semble être en mesure d’élaborer un vrai plan de développement à plusieurs étapes tout en contemplant et en tenant compte surtout des orientations du monde et des pressions qui nous viennent de l’extérieur face aux besoins primaires de notre population.
Un autre premier ministre qui viendra sans programme et sans projet ne fera pas mieux que Jacques Edouard Alexis.
Il en sera de même pour le prochain président si jamais René Preval devrait démissionner.
Haïti est dans l’obligation aujourd’hui de faire appel à des compétences. Le niveau de perception de nos politiciens ne les habilite plus a gérer les affaires du pays. Ils ont échoué parce qu’ils ont refusé de jauger leurs limites en s’approchant des secteurs de compétences.
Que peut apporter dans le contexte actuel un Jean Bertrand Aristide si ce n’est la remise en selle des hordes de chimères et zenglendos ?
Que peuvent ajouter comme solution un Jean Claude Duvalier et ses makoutes ?
Les associations professionnelles non politisées doivent jouer un rôle prépondérant dans la conceptualisation des approches.
Arrêtons de nous bafouer les uns les autres. Les sénateurs et les députés ne valent pas mieux que les ministres du gouvernement.
Une fenêtre ouverte sur Haïti, le pays qui défie le monde et ses valeurs, anti-nation qui fait de la résistance et pousse les limites de la résilience. Nous incitons au débat conceptualisant Haïti dans une conjoncture mondiale difficile. Haïti, le défi, existe encore malgré tout : choléra, leaders incapables et malhonnêtes, territoires perdus gangstérisés . Pour bien agir il faut mieux comprendre: "Que tout ce qui s'écrit poursuive son chemin, va , va là ou le vent te pousse (Dr Jolivert)
jeudi 10 avril 2008
16 sénateurs sur 27 somment le premier ministre Jacques Edouard Alexis de se démettre
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