Médecins du Monde-France a procédé jeudi dans les locaux de l'hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH), à l'inauguration d'une clinique de consultation psychologique pour les personnes victimes de violence. Les victimes sexuelles, physiques et morales y trouveront de l'aide psychothérapeutique.
Les victimes de violence sous toutes les formes sont nombreuses en Haïti. Dans des zones dites autrefois de non-droit, sous les regards impuissants des enfants, des parents ont été soit tués ou violés. Et, ces enfants pour laplupart de vivent encore avec ce traumatisme. D'autres personnes ont été victimes et continuent de l'être encore physiquement ou psychologiquement.
Avec l'ouverture de ce centre de consultation psychologique pour les personnes victimes de violence, Médecins du Monde entend intervenir sur deux fronts.
Selon Katia Henrys, psychologue à Médecins du Monde, l'équipe intervient sur deux aspects dans le cadre de la prise en charge des victimes de violence : une intervention directement auprès des victimes et une intervention indirecte en travaillant avec les prestataires de soins.
« Dans un premier temps, des gens ont été formés pour apporter le premier encadrement aux personnes victimes de violence, on les appelle les prestataires de soins, affirme Katia Henrys. Ces prestataires sont ensuite envoyés dans les cinq structures hospitalières de la zone métropolitaine qui travaillent en partenariat avec Médecins du Monde. Ces cinq structures sont : l'Hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti, Hôpital de la communauté haïtienne, Centre de santé Bernard Mevs, Hôpital de Carrefour et Hôpital de la paix.
Ils accueillent les victimes de violence, les écoutent différemment et ils les déculpabilisent de ce qu'ils ont vécu. » L'intervention directe consiste à donner aux victimes une aide psychothérapeutique, cette aide va au-delà d'une audition de la victime; c'est un travail à long terme, a précisé Katia Henrys. Souvent les gens ont honte de ce qu'ils ont vécu, donc ils refusent d'en parler. Il leur faut du temps avant de se confier à quelqu'un, Médecins du monde se propose de mettre la victime sur surveillance pendant un certain temps.
Selon une étude de la Solidarité femme haïtienne (SOFA), 7 à 8 femmes sur 10 ont vécu des épisodes de violences sous une forme ou une autre. La violence peut avoir des conséquences graves sur le psychique d'une victime tout au long de sa vie, elle amène à la dépression, elle peut même développer chez la victime un sentiment de mépris pour la vie.
Selon une étude de la Solidarité femme haïtienne (SOFA), 7 à 8 femmes sur 10 ont vécu des épisodes de violences sous une forme ou une autre. La violence peut avoir des conséquences graves sur le psychique d'une victime tout au long de sa vie, elle amène à la dépression, elle peut même développer chez la victime un sentiment de mépris pour la vie.
Médecins du Monde, présent en Haïti depuis 1994, travaille depuis cinq mois avec les cinq structures hospitalières de la zone métropolitaine précitées, selon Carine Thibaut, coordonnatrice du programme Appui à la prise en charge des victimes de violence de Médecins du Monde France. Elle indique que plus de 600 cas ont été déjà traités dans ces structures hospitalières. Carine Thibaut soutient que la violence et les conséquences de la violence doivent être limitées.
Les heures de consultation dans les cliniques d'aide psychologique pour les personnes victimes de violence- Mardi et jeudi, de 9 heures à 13 heures, hôpital de la communauté haïtienne- lundi, de 13 heures à 17 heures; mardi, de 9 heures à 13 heures et jeudi, de 9 heures à 13 heures, hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti
Les heures de consultation dans les cliniques d'aide psychologique pour les personnes victimes de violence- Mardi et jeudi, de 9 heures à 13 heures, hôpital de la communauté haïtienne- lundi, de 13 heures à 17 heures; mardi, de 9 heures à 13 heures et jeudi, de 9 heures à 13 heures, hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti
Robenson Geffrard
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