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vendredi 14 mars 2008

Carole Demesmin : une grande soirée de gala pour les épis de maïs d’hier

Par Adyjeangady
Le projet Zepi mayi est né à New York, dans cette Haïti d’outre-mer ou la nostalgie ne cesse d’enfanter le futur. Une organisation, la United Haitian Artists, basée au 47 Law Street, Valley Stream, New-York 11589, envoie déjà partout des cartes d’invitation pour la grande soirée de gala qui aura lieu le dimanche 23 mars 2008 au célèbre James L. Knight Center en Floride.

Carole Démesmin, qui a passé son adolescence sur les terres américaines et qui a depuis longtemps établi les passerelles avec la terre natale, est le chef d’orchestre de cet évènement.
Elle revient en force, cette fois-ci, avec un carnet d’or, chargé de noms d’artistes , de musiciens , d’écrivains , d’enfants terribles des années quarante et cinquante qu’elle veut honorer cette semaine, les présentant, avec raison d’ailleurs, comme des épis de mais, des épis immortels qui se multiplient sans cesse.
La United haitian artists DE New York
La United Haitian Artists, dirigée par Carole Démesmin (présidente), Paula Clermont Péan (vice-présidente), Maryse Édouard ( secrétaire générale), Michael Brudent (trésorier), Pierre Rigaud Chéry (directeur musical), Jean Claude Martineau, Jean Dominique Volcy, François Ricles Garcia et Mario Baptiste (conseillers), se prépare à imposer au monde américain tout un héritage.

Cette soirée, nous a dit, hier matin, Carole Démesmin, dans son appartement rempli de documents et de photos des années quarante et cinquante, « sera une première édition et a été conçue dans le but d’honorer des pionniers tout en permettant de découvrir de nouveaux espaces culturels aux jeunes qui veulent faire fructifier la richesse de notre héritage ». Ravissante, elle l’est avec ses deux longues tresses noires et son plus franc sourire. Ce projet lui tient à cœur.
Carole Démesmin parle d’une rencontre à Brooklyn, en 2005, entre des membres de la communauté haïtienne qui ont pensé à la réalisation d’un tel miracle : d’abord, William Surin qui s’est confié à Dadou Pasquet, Eddy Martineau et à elle-même, choisie en fin de compte comme présidente de l’organisation. De là chemin faisant, un nom a été trouvé pour le spectacle : Soirée des épis de mais... Zepi mayi Awards !
Carole Démesmin précise d’un trait : « Il s’agira d’un méga concert, ponctué de multiples distinctions, des Awards remis aux étoiles haïtiennes d’hier, un hommage vivant à tous ceux et toutes celles qui ont contribué et contribuent encore par leurs créations à l’enrichissement du patrimoine artistique national et qui servent de modèle pour le futur. »

La veille de l’évènement se tiendra au Hyatt Regency Hôtel une première rencontre en l’honneur de ces Haitian Pioneer Succes, suivie le lendemain de la grande fête au 400 SE 2nd Ave à Miami en Floride au James L. Knight. « Les pionniers seront reçus tambour battant des 6h pm par la foule qui aura la chance de participer à l’exposition de leurs portraits, œuvres et disques du passé au moins deux heures avant. Vers 7h pm, le James L. Knight se mettra à trembler... avec des délégations venues de partout, traînant sur leurs accords musicaux des musiques de toutes les coutures, de toutes les cultures locales », affirme Démesmin.
Des ensembles massifs de culture
Cette soirée Zepi mayi représente, selon la presse américaine qui en parle largement cette semaine, l’une des meilleures initiatives de la communauté haïtienne des États-Unis, elle ouvre au monde les fenêtres d’une culture faite d’une extraordinaire diversité de styles et de répertoires. Toutes les musiques haïtiennes vont enfin s’exposer et se faire connaître en même temps : la musique classique traditionnelle, la musique citadine du compa direct, la musique dite de mini-jazz, la musique de jazz proprement dite, la musique de variétés, la musique évangélique, la musique folklorique paysanne, la musique sacrée du vaudou, la musique racine, la musique de carnaval, la musique des répertoires raras, la musique techno, les musiques du cœur... Tout d’un seul coup.


Plus d’une douzaine de répertoires musicaux différents les uns des autres, une Haïti aux mille couleurs, des musiques de promesses d’amour au pays, de rêves et d’espoir. Le théâtre, les arts, la littérature seront aussi mis en avant.Les ensembles massifs de culture alliant des orchestres philharmoniques ou symphonique haïtiens, aux rythmes de jazz, aux nouveaux instruments et des chœurs mixtes se redéploient déjà cette semaine pour faire revivre , en ce mois de mars, les joies d’antan en guise de reconnaissance à des œuvres inoubliables.
Dans la liste des Awards à offrir se retrouvent des noms tels Herby Widmaier, l’un des porteflambeaux du jazz, Charles Dessalines, saxophoniste de renom, Emilio Gay, trompettiste au grand souffle, Joe Trouillot chanteur infatigable, Jean Benjamin ou Max Piquion, deux pianistes surdoués, PP Bayard, Michel Déjean, Pierre Blain, Richard Legros, Arthur Lovelas, Carlo Claudin, Antoine Chéry, Leopold Molière, Michel Pressoir , Gesly Morisseau, Raymond Marcel, Jose Tavernier, Emma Achille, Raynold Ambroise aux côtés de Richard Duroseau, Raoul Guillaume ou Ulrick Pierre Louis du groupe Septentrional du Nord.
Dans la catégorie des classiques, on retrouve les solistes d’opéra Nicole Saint Victor, Micheline Dalencourt, Mitsou Fontaine, Yannick Coupet, Émerante de Pradines, Paulette Saint-Lot Franck, des chefs d’orchestre tels Julio Racine ou des virtuoses de la trempe de Micheline Laudun Denis.
Les directeurs et chorégraphes Vivianne Gauthier, Jean Leon Destiné, Louines Louinis , sur le même plateau que le célèbre écrivain René Dépestre, Jean Métellus (Prix Goncourt), Mercedes Guignard ou Odette Roy Fombrun, écrivains prolifiques, sont appelés à se faire applaudir autant que les peintres Preffett Duffault, Dieudonné Cédor, Eric Girault, Chritianne Mathurin ou le bon vieux Georges Ramponneau.
Dans le monde du théâtre , les noms retenus sont tout aussi sonores : Paulette Poujol Oriol, Denise Pétrus, Mona Guérin, Charles Abellard, Mathilde Beauvoir, Jean Mapou, Jean Claude Exulien, Max Kenol, Gerard et Raymond Dussek, Joseph Tony Moyse, Yolande Montas, Denise Saurel,etc. Zepi mayi compte rendre hommage également à des pionniers disparus tels Théodore Beaubrun, Rodolphe Legros, Nemours Jean Baptiste, Gesner Henry, Issa L. Saieh ou Wébert Sicot.
Cette belle initiative de Zepi mayi Awards, en voulant faire revivre une époque florissante, aidera à retrouver surtout l’atmosphère d’un pays à ressusciter , à nous faire aussi réfléchir sur ce temps où les Haïtiens pouvaient vivre tranquillement chez eux et se mettre a rêver à tous les niveaux, avec des maîtres de l’ambiance.

En attendant le grand gala, la permanence est décrétée : les radios haïtiennes jouent plus souvent les airs du temps des fleurs et les médias parlent sans arrêt du mois Zepi mayi aux États-Unis, une manière de contribuer à la réussite de cette magnifique sortie des arts et de leurs créateurs...
vendredi 14 mars 2008
http://www.lematinhaiti.com/PageArticle.asp?ArticleID=11794

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